POULIQUEN Louis

Louis Maurice Joseph Pouliquen est le fils de marchands de bois et charbons, dont le commerce est situé place Sadi Carnot à Brest. Étudiant au début de l’occupation allemande, le jeune Pouliquen et sa famille quittent la ville pour trouver refuge à Ker-Alain en Brignogan, probablement pour fuir les bombardements qui touchent durement la cité du Ponant. Dans sa nouvelle localité, Louis Pouliquen trouve un emploi auprès du boulanger Germain Cariou.

C’est semble t-il par l’intermédiaire de ce dernier que le jeune réfugié brestois entre dans la Résistance. Dans la documentation à disposition, il est généralement établi que Louis Pouliquen a donné son adhésion au groupe de Brignogan en septembre 1943. Cependant, sur un registre de son unité combattante, est stipulé le mois de février 1944 comme datation pour son entrée dans la clandestinité. Quoi qu’il en soit, à l’implantation des unités combattantes des Forces françaises de l’intérieur (F.F.I) dans la région en 1944, il est logiquement incorporé au groupement cantonal de Guissény et Plouescat. En prévision des combats, il est affecté à la section F.F.I de Brignogan-Plages. Il semble avoir été présent aux parachutages d’armes dans la nuit du 2 au 3 août 1944.

Lors de l’insurrection générale, Louis Pouliquen participe aux combats de la Libération du secteur Guissény-Plouescat et de la région de Lesneven. Après ces combats, son unité est déployée à l’Ouest de Brest, pour la réduction de la poche allemande du Conquet jusqu’au 15 septembre. En toute fin du siège de Brest, le demi Bataillon est employé dans le secteur de Saint-Pierre-Quilbignon à diverses tâches.

Démobilisé fin septembre 1944 lors de la dissolution des unités F.F.I, il retourne à la vie civile. Le logement et l’entreprise familiale ayant souffert du siège de la ville, l’entreprise Pouliquen s’installe au Bouguen-Est le temps de la reconstruction.

Louis Pouliquen épouse Madeleine Hamon [1] (1925-1989), le 13 octobre 1947 à Bourbriac dans les Côtes-du-Nord et de cette union naitront deux enfants, Joël et Françoise. En 1959, les époux divorcent.

Nous cherchons à mettre un visage sur son histoire, si vous avez une photo de lui, n’hésitez pas à nous contacter.

Publiée le , par Gildas Priol, mise à jour

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Sources - Liens

  • Archives municipales de Brest, registre d’état civil (3E431).
  • Archives départementales du Finistère, dossier de combattant volontaire de la résistance (1622 W 10).
  • Archives F.F.I de l’arrondissement de Brest, dossier Bataillon de Guissény-Plouescat.
  • BOHN Roland, Chronique d’hier -Tome 1 - La vie du Léon 1939-1945, édition à compte d’auteur, 1993.
  • Le Maitron, notice biographique de Madeleine Hamon. (son épouse).

Remerciements à Michelle Bernet pour l’aide à la rédaction de cette notice.

Notes

[1Ancienne résistante, arrêtée et déportée à Bergen-Belsen.