Maurice Marie Léon Guillaume Rannou est le fils du médecin Joseph Rannou. Il passe son enfance avec sa famille entre Brest et Kérantrez à Brignogan. À la déclaration de la Seconde Guerre mondiale, il n’est pas mobilisé. Sous l’occupation, à partir de janvier 1942, il travaille comme dessinateur auxiliaire aux Ponts et chaussées à Lesneven.

En août ou septembre 1943, Maurice Rannou et son père sont contactés par la résistance locale, semble t-il par l’intermédiaire de Robert de Mondésir. Ils intègrent alors bientôt le mouvement Défense de la France (D.F). Maurice Rannou participe dès lors à la diffusion de la propagande ainsi qu’à la collecte d’informations sur les positions ennemies de son secteur. À l’implantation des unités combattantes des Forces françaises de l’intérieur (F.F.I) dans la région en 1944, il est incorporé au groupement cantonal de Guissény et Plouescat. En prévision des combats, il est affecté à la section F.F.I de Brignogan-Plages, sous les ordres d’Yves Postec. Il semble avoir été présent aux parachutages d’armes dans la nuit du 2 au 3 août 1944.

Lors de l’insurrection générale, Maurice Rannou participe aux combats de la Libération du secteur Guissény-Plouescat et de la région de Lesneven. Après ces combats, son unité est déployée à l’Ouest de Brest, pour la réduction de la poche allemande du Conquet jusqu’au 15 septembre. En toute fin du siège de Brest, le demi Bataillon est employé dans le secteur de Saint-Pierre-Quilbignon à diverses tâches.

Démobilisé fin septembre 1944 lors de la dissolution des unités F.F.I, il retourne à la vie civile. Après guerre, Maurice Rannou épouse Anne Gueguen (1919-2011), le 16 juillet 1946 à Lesneven et de cette union naîtront six enfants. La famille s’établit d’ailleurs à Lesneven où Maurice Rannou devient employé de commerce.