Fernando Riu-Vilalta est menuisier de profession. Réfugié de la guerre d’Espagne en France, il est enrôlé dans la 545ème Compagnie de travailleurs étrangers (545e C.T.E) à la déclaration de la Seconde Guerre mondiale. Sous l’occupation allemande, les autorités de Vichy le livre à l’occupant en juillet 1941 pour servir de main d’œuvre pour l’organisation Todt. Fernando Riu-Vilalta est alors affecté au Staffel n°8, basé au fort de Keranroux à Saint-Pierre-Quilbignon. C’est là que sera affecté le menuisier espagnol en dehors de ses chantiers.
Il entre en résistance en septembre 1942 en intégrant le Groupe d’action espagnol anti-nazi de Brest. Fernando Riu-Vilalta devient même le responsable clandestin de son Staffel, comprenant près d’une vingtaine de résistants espagnols. Il participe au sabotage des transports du N.S.K.K ainsi qu’à la diffusion de tracts édités en français, allemand et espagnol.
Il est arrêté le 28 mars 1944 à Brest. D’abord interné sur place, il est transféré à Rennes au mois de mai et sur Compiègne en juin. Déporté en Allemagne, il reçoit le matricule 74249 à son arrivée au camp de Dachau avant d’être transféré au camp d’Allach. Après un an de déportation et de privations, il est libéré en mai 1945 par l’avance des troupes alliées avant d’être rapatrié en France.
Pour son engagement dans la Résistance et sa déportation, il obtient les distinctions suivantes :
– Chevalier de la Légion d’honneur (1975)
– Médaille militaire (1967)
– Croix de Guerre 1939-1945, avec étoile de bronze (1947)
– Croix du combattant volontaire 1939-1945 (1956)
Après la guerre, Fernando Riu-Vilalta reste à Brest en s’installant rue Surcouf. Il continue de travailler dans la menuiserie avant d’être naturalisé français par décret en juillet 1965.