Yves Louis Marie Prigent a la douleur de perdre son père lors de la Première Guerre mondiale, lors des combats de la Marne en 1915. Adopté comme pupille par la Nation, il réside avec sa mère au 7 rue Latouche Tréville à Brest. Son père était ouvrier au port de commerce, Yves Prigent le sera lui à l’arsenal, en tant qu’ajusteur. Il épouse Paulette Péden (1918-2004), le 24 février 1939 à Brest et de cette union naîtront deux enfants. Mobilisé sous le statut d’affecté spécial, Yves Prigent reste à son poste au Centre sous-marin de Brest durant la drôle de Guerre et la débâcle de juin 1940.
Évacué par voie maritime vers le Centre sous-marin de Casablanca, il s’y trouve en juillet 1940. Le mois suivant, il est transféré à la Direction portuaire de Sidi Abdellah où il reste jusqu’en septembre 1940. Revenu en métropole, Yves Prigent repasse en Zone occupée et retrouve Brest occupée par les Allemands. Il reprend fin septembre 1940 son poste à l’arsenal, désormais sous l’emprise de la Kriegsmarine.
L’entrée en résistance d’Yves Prigent date semble t-il de mai 1942. Il est recruté par des collègues de l’arsenal au sein du Groupe Maudire. Outre le manque volontaire d’implication dans son travail, il participe à la diffusion de la propagande ainsi qu’à la collecte de renseignements militaires. En mai 1943, ce petit groupe fusionne avec le Groupe Chaval-Marine avant que celui-ci soit dilué en avril 1944 dans l’organe clandestin centralisateur répondant au nom de Groupe Arsenal.
L’activité d’Yves Prigent durant le siège de la ville en août et septembre 1944 n’est pas connue. Après la Libération, il reprend son poste à l’arsenal, qu’il ne quitte qu’à l’âge de la retraite.
Nous cherchons à mettre un visage sur son histoire, si vous avez une photo de lui, n’hésitez pas à nous contacter.