LOAËC Jean

Jean Marie Loaëc intègre la Marine nationale en 1926. Il épouse Marie Corre, le 19 septembre 1932 à Plounéour-Trez et de cette union naîtra un enfant. Promu second maître chauffeur en 1936, Jean Loaëc est encore en activité militaire à la déclaration de la Seconde Guerre mondiale. Son parcours durant la drôle de guerre et la débâcle de 1940 ne nous sont pas connus. Il parvient néanmoins à éviter d’être fait prisonnier puisqu’il est affecté sur le torpilleur Palme, basé à Toulon au début de l’occupation allemande. Son navire est sabordé le 27 novembre 1942 pour éviter de tomber entre les mains ennemies suite à l’invasion de la Zone libre, par représailles du débarquement Alliés en Afrique du Nord. Jean Loaëc est de fait mis en congés d’Armistice. Il regagne alors la Bretagne et retrouve sa famille à Plounéour-Trez. Durant l’année 1943, il se fait employer comme ouvrier agricole à Plounéour-Trez.

De par son expérience militaire, il est contacté en décembre 1943 par le mouvement Défense de la France (D.F). Cette structure clandestine de la Résistance recrute depuis quelques mois des patriotes prêts à prendre les armes en cas d’insurrection nationale. Le second maître Loaëc accepte et dès lors il intègre l’effectif, encore théorique, du groupement cantonal de la Résistance de Guissény. En 1944, à la création des unités combattantes des Forces françaises de l’intérieur (F.F.I), il est affecté comme adjoint de chef de groupe à la Section de Plounéour-Trez de la Compagnie F.F.I de Guissény. Celle-ci forme bientôt avec les communes avoisinantes, le Demi Bataillon F.F.I des cantons de Guissény et Plouescat. À compter de son recrutement, Jean Loaëc participe à la diffusion de la propagande clandestine ainsi qu’à la collecte de renseignements militaires sur les dispositifs de l’ennemi dans sa commune.

Au sein de cette unité, Jean Loaëc participe aux opérations militaires de la Libération du canton puis de la région de Lesneven en août 1944. Il est ensuite déployé plus à l’Ouest pour la réduction de la poche allemande du Conquet jusqu’au 15 septembre. En toute fin du siège de Brest, le demi Bataillon est employé dans le secteur de Saint-Pierre-Quilbignon à diverses tâches. Les F.F.I sont employés à la fin des combats au nettoyage des zones de combat pour la récupération d’armes et de matériels militaires. Le marin originaire de Kerlouan est démobilisé des F.F.I à la dissolution des unités fin septembre 1944, il réintègre dans la foulée la Marine nationale.

À la retraite, Jean Loaëc s’installe à Brignogan-Plages.

Publiée le , par Gildas Priol, mise à jour

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Sources - Liens

  • Archives départementales du Finistère, dossier individuel de combattant volontaire de la résistance de Jean Loaëc (1622 W).
  • Archives des F.F.I de l’arrondissement de Brest, registre des effectifs de la compagnie F.F.I de Guissény.
  • Service historique de la Défense de Vincennes, dossier individuel de résistant de Jean Loaëc (GR 16 P 374384) - Non consulté à ce jour.

Remerciements à Françoise Omnes pour la relecture.