Jean Auguste Piriou est adopté par la Nation comme pupille en 1928. Il est trop jeune pour être mobilisé à la déclaration de la Seconde Guerre mondiale. Le brélèsien débute sa vie professionnelle à Brest en 1941 avant de changer d’entreprise en 1942. En mars 1943, il est convoqué pour partir travailler en Allemagne dans le cadre du Service du travail obligatoire (S.T.O). Réfractaire, il refuse de s’y rendre et entre alors dans la clandestinité.

Recruté par François Gloaguen, il intègre l’effectif communal des Forces françaises de l’intérieur (F.F.I) de Brélès en fin avril 1944. À la formation des unités combattantes, il est affecté au 1er Groupe de la 1ère Section de la 4ème Compagnie du Bataillon F.F.I de Ploudalmézeau. Avec eux, Jean Piriou participe aux préparatifs de l’insurrection. Le 10 août 1944, il prend part à l’engagement de Bel-Air en Brélès contre les Allemands venant du Corsen. Lors de l’échauffourée, il est blessé par balle à l’épaule gauche. Évacué vers le maquis, il est soigné sur place par les docteurs Nédélec de Lanildut et Coquelin de Brest.

Mis en convalescence, il peut néanmoins réintégrer l’effectif vers la fin août 1944 et participer à la fin des opérations de réduction de la poche allemande du Conquet.

Pour sa tenue au front et sa blessure, il est cité à l’ordre du régiment, lui conférant la Croix de Guerre 1939-1945, avec étoile de bronze. Après les combats de la Libération, il contracte un engagement volontaire pour 4 ans dans l’armée française en reconstitution. Il est nommé caporal en octobre 1945 et caporal-chef en juin 1946.