MORVAN Guénolé

Guénolé Morvan est le quatrième des cinq enfants d’un couple de cultivateurs établi à Kerrigent en Guissény. Il est scolarisé à Skol an aod à Guissény jusqu’à ses douze ans. Il reste ensuite travailler à la ferme. Trop jeune pour être mobilisé à la déclaration de guerre en 1939, il reste à la ferme familiale et y travaille sous l’Occupation allemande. En juin 1943, il est requis dans le cadre du Service du travail obligatoire (S.T.O) mais refuse de s’y plier. Guénolé Morvan devient alors un réfractaire et part se cacher à Plouzané quelques mois, chez la famille Lesvenan à Keredec. En retour, l’un des fils de la ferme de Plouzané, Jean-Noël Lesvenan (1922-2018), sera caché à Kerrigent quelque temps.

Il revient à Guissény en août ou septembre 1943 et dès son retour, il donne son adhésion au groupe communal de résistance qui se forme, sous la houlette d’Auguste Favé. Affilié au mouvement Défense de la France (D.F), son groupe participe à la diffusion de la propagande. À la création des unités combattantes des Forces françaises de l’intérieur (F.F.I), Guénolé Morvan est affecté à la Section de Guissény, dans la compagnie éponyme. Le 25 juillet 1944, il participe à un transport d’arme de Kerrigent jusqu’au château de Penmarc’h à Saint-Frégant.

Il participe aux opérations de la Libération dans tout le canton de Guissény et Plouescat en août 1944. La compagnie se porte ensuite à l’ouest pour participer à la réduction de la poche de Brest et du Conquet. Il combat jusqu’à la reddition de la batterie de Kéringar, le 9 septembre 1944, puis de la presqu’île de Kermorvan le lendemain. Son unité combattante reste ensuite occuper le terrain avant de participer au nettoyage des zones de combats.

Le jeune cultivateur reste dans les F.F.I jusqu’à la dissolution des unités, fin septembre 1944. Après guerre, Guénolé Morvan épouse Francine Le Menn (1924-2019), le 24 avril 1946 à Guissény et de cette union naitront sept enfants. Le couple pose alors ses valises non loin, à Lizouré, où ils travaillent comme cultivateurs.

Pour son engagement clandestin, Guénolé Morvan reçoit la Croix du combattant et la Médaille commémorative française de la guerre 1939-1945.

Publiée le , par Gildas Priol, mise à jour

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Sources - Liens

  • Famille MORVAN, iconographie (2022) et témoignage (2023).
  • Archives départementales du Finistère, dossier individuel de combattant volontaire de la résistance de Guénolé Morvan (1622 W).
  • Archives F.F.I de l’Arrondissement de Brest, registre des effectifs de la Compagnie F.F.I de Guissény.

Remerciements à Françoise Omnes pour la relecture.