FÉRY Georges

Georges Féry travaille comme photographe avant le début de son service militaire en 1913. Quand la Première Guerre mondiale éclate, Georges Féry prend part aux combats où il est blessé par deux fois en 1915, à Quennevières puis Debrista en Serbie. Sous-lieutenant au 148ème Régiment d’Infanterie (148e R.I), il épouse Marie Anne Nourgouillous, le 2 octobre 1916 à Châteaulin. Après guerre, la famille s’installe à Plouider avant de poser leurs valises au 31 rue Kérivin à Brest. Tandis que sa femme travaille comme institutrice, Georges Féry est pour sa part employé comme rédacteur comptable à l’hôpital maritime de Brest. Trop âgé au début de la Seconde Guerre mondiale, Georges Féry n’est pas mobilisé. Le maintien d’une unité de la Marine nationale à Brest malgré l’occupation, permet à l’Hôpital maritime de poursuivre ses activités. Georges Féry reste donc à son poste durant les quatre années de l’occupation.

L’entrée en Résistance de Georges Féry semble dater de juillet 1942. Ce serait par l’intermédiaire du Dr Aristide Fichez que Georges Féry entre sous le pseudonyme Gick, au service du réseau Centurie du mouvement de l’Organisation Civile et Militaire (O.C.M). Dès lors, il collecte des informations d’ordre militaire pour les transmettre à son réseau. Durant son activité clandestine, il est en relation avec Georges Podeur, président des blessés du poumon, lui aussi résistant. Il semble également que Georges Féry et Georges Podeur participèrent à rapatrier des aviateurs alliés tombés dans le secteur et à diriger des jeunes réfractaires au Service du travail obligatoire (S.T.O) vers des lieux d’hébergement. Dans cet exercice d’assistance à autrui, Georges Féry aurait également confectionné de faux papiers.

Le 5 septembre 1944, Georges Féry est blessé dans la région rénale gauche dans des circonstances inconnues. Il est admis le jour même à l’hospice (de Ponchelet ?) et opéré par le Dr Barbabo le 13 septembre 1944. Évacué sur Landerneau, Georges Féry ne survit pas à ses blessures et succombe quatre jours plus tard.

À titre posthume, il est décoré de la médaille de la Résistance française en 1947 et nommé Chevalier de la Légion d’honneur en 1959.

Publiée le , par Gildas Priol, mise à jour

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Sources - Liens

  • Archives municipales de Brest, recensement de 1936 (1F88).
  • Archives départementales du Finistère, dossier individuel de combattant volontaire de la résistance de Georges Féry (1622 W).
  • Archives départementales des Ardennes, case matriculaire de Georges Féry.
  • Archives nationales françaises, base Léonore, dossier de titulaire de l’Ordre de la Légion d’honneur de Georges Féry.
  • Ordre de la Libération, mémoire de proposition de décoration, aimablement transmis par Mathieu Blanchard (2023) et registre des médaillés de la Résistance française (J.O du 27/03/1947).
  • La Dépêche de Brest, éditions du 26 octobre 1916 et 4 avril 1937.
  • Service historique de la Défense de Vincennes, dossier individuel de Résistant de Georges Féry (GR 16 P 222682) - Non consulté à ce jour.

Remerciements à Françoise Omnes pour la relecture.