René Le Bot s’engage volontairement dans la Marine nationale en 1911 mais il est rapidement réformé en décembre 1912, pour bronchite chronique et dépérissement. Durant la Première Guerre mondiale, il est rappelé en service et sert dans différents régiments d’infanterie. René Le Bot est capturé par l’ennemi en avril 1917 et n’est libéré qu’après l’armistice, le 27 novembre 1918. Rendu à la vie civile en août 1919, il devient pêcheur et épouse Marie Riou, le 24 juillet 1922 à Plougastel-Daoulas.
Dès lors le couple va voyager en France au gré des emplois de René Le Bot qui s’est reconverti en électricien. Ils séjourneront au Havre, à Sainte-Catherine près d’Arras, à Bully-les-Mines près de Béthune et Chateaulin avant de revenir un temps à Plougastel-Daoulas en 1934. Enfin, René Le Bot et son épouse s’installent au 70 rue Guynemer à Saint-Marc. Trop âgé pour être mobilisé à la déclaration de la Seconde Guerre mondiale, il voit les Allemands envahir la cité du Ponant à la débâcle en juin 1940.
Au mois de mai 1941 est créé le mouvement du Front national de lutte pour la libération et l’indépendance de la France (F.N). René Le Bot semble y adhérer dès son implantation à la pointe du Finistère. En juin 1941, des tracts sont retrouvés dans sa camionnette de service, ce qui lui vaut une arrestation par les Allemands et un mois d’internement à Rennes.
Libéré, René Le Bot reprend le travail mais également la diffusion de la propagande de son mouvement. Appelé à travailler pour le compte de son entreprise à Bordeaux à partir d’avril 1942, le finistérien y poursuit la lutte idéologique clandestine. Il est arrêté lors d’une rafle le 12 décembre 1942 à Bordeaux. Interné dans un premier temps au fort du Hâ, il est transféré à la prison de Fresnes en région parisienne d’où il est déporté en Allemagne le 8 avril 1943. Sous le statut Nacht und Nebel (N.N), il passe par Hinzert, Wittlich, Breslau, Gross Rosen et enfin Dora. Lors d’une marche de repli, il aurait été abattu car trop faible. Sa date de décès et son lieu de décès ne sont pas connus. Porté disparu, la justice française décrète qu’il est décédé le 1er janvier 1945 au camp de Dora à Nordhausen.
À titre posthume il obtient en 1958 la médaille Militaire, la Croix de Guerre 1939-1945 et la médaille de la Résistance française.