BOURDON Jacques

Jacques Marie Bourdon suit la voie de son père en entrant à l’arsenal de Brest comme ouvrier auxiliaire des constructions navales. Il travaille à l’atelier bois et très rapidement après son arrivée, il adhère à la Confédération générale du travail (C.G.T) en 1930. Jacques Bourdon s’investira syndicalement en participant à la réunification de la C.G.T et de la Confédération générale du travail unitaire (C.G.T.U). Cette implication lui vaut d’être élu délégué de son atelier en novembre 1938. Quelques mois auparavant, Jacques Bourdon se blesse à la main sur une scie à ruban, lui sectionnant une phalange. Ceci ne l’empêche cependant pas d’épouser l’employée de commerce Jeanne Peschoux (1919-2006), le 30 juillet 1938 en mairie annexe de Recouvrance à Brest.

Mobilisé à la déclaration de la Seconde Guerre mondiale dans la Marine nationale, Jacques Bourdon est affecté à la Direction portuaire de Brest. Le 19 juin 1940, il évacue par voie maritime la cité du Ponant. Parvenu en Angleterre, il reste un mois sur place avant d’être acheminé sur Toulon pour être démobilisé en août 1940. Il revient sur Brest et retrouve son poste à l’arsenal.

Jacques Bourdon semble entrer en Résistance en octobre 1941 en adhérant aux idées du Front national de lutte pour la libération et l’indépendance de la France (F.N). Il en diffuse la propagande, notamment les journaux La Vie Ouvrière, L’Humanité, Front National, France d’Abord. Jacques Bourdon est également solidaire en contribuant aux quêtes du Secours populaire clandestin pour venir en aide aux familles des prisonniers de la Résistance.

Il aurait par la suite intégré les rangs des Francs-tireurs et partisans (F.T.P) et participé à des actions contre l’armée allemande. Nous ne possédons que peu de détails à ce sujet mais il aurait entre autres, saboté une fosse dans son atelier bois. En 1943, il est contacté par François Rannou pour rejoindre les effectifs de la C.G.T qui se reconstitue clandestinement. Jacques Bourdon retrouve alors son rôle de délégué de l’atelier bois d’avant guerre. Son activité en 1944 n’est pas connue.

Après la Libération, il devient membre du Parti communiste français (P.C.F) et poursuivra la lutte syndicale à l’arsenal jusqu’à sa retraite.

Nous cherchons à mettre un visage sur son histoire, si vous avez une photo de lui, n’hésitez pas à nous contacter.

Publiée le , par Gildas Priol, mise à jour

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Sources - Liens

  • Archives municipales de Brest, registres d’état civil (5E121 et 6E145).
  • Archives départementales du Finistère, dossier individuel de combattant volontaire de la résistance de Jacques Bourdon (1622 W).
  • La Dépêche de Brest, éditions du 24 mai 1938 et du 3 juillet 1938.
  • KERBAUL Eugène, 1270 militants du Finistère (1918-1945), édition à compte d’auteur, Paris, 1985, page 29.
  • KERBAUL Eugène, Cahier de mise à jour n°2 - 1640 militants du Finistère (1918-1945), à compte d’auteur, Paris, 1988, page 6.

Remerciements à Françoise Omnes pour la relecture.