Moisés Garcia-Corona est un réfugié de la guerre civile d’Espagne. Parvenu en France, il est interné au camp d’Argelès-sur-Mer. Sous l’occupation allemande, il est requis par Vichy pour travailler sur le mur de l’Atlantique à Brest. Sur place, il est rattaché au camp du fort de Keranroux (N.S.K.K - Staffel 6).

Il intègre les F.T.P de l’Union Nationale Espagnole de Brest en novembre 1942. Il indique avoir participé à différents actes de sabotages sur le matériel de l’ennemi ainsi qu’à des opérations de récupération de matériels de guerre. Ces vols servaient à équiper la résistance républicaine espagnole de Bretagne.

Il est arrêté le 28 mars 1944 à Brest. D’abord interné sur place, il est transféré à Rennes au mois de mai et sur Compiègne en juin. Déporté en Allemagne, il reçoit le matricule 74282 à son arrivée au camp de Dachau. Après un an de déportation et de privations, il est libéré en mai 1945 par l’avance des troupes alliés avant d’être rapatrié en France.

Pour son engagement dans la Résistance et sa déportation, il est cité à l’ordre du Régiment et reçoit la Croix de Guerre 1939-1945. Il obtient également la médaille Militaire en 1961 et il est élevé au rang de Chevalier de la Légion d’honneur en 1962.

Après guerre, il réside dans le quartier Saint-Martin à Brest et travaille comme ébéniste. Moisés Garcia-Corona épouse Raymonde Balay (1921-1987), le 9 juin 1947 à Brest et de cette union naîtront deux enfants dans les années 50. Il décède prématurément à 57 ans, de suites de sa déportation, lui conférant la mention Mort pour la France.