Pierre Perhirin travaille dans un chantier naval à Landéda. Mobilisé lors de la Première Guerre mondiale, il sert à partir de 1916 dans le Génie militaire comme sapeur-mineur. Gravement malade, il est évacué du front en septembre 1917 à cause d’un problème pulmonaire. Son état de santé est jugé très médiocre dans les années 20 et n’a fait qu’empirer au fil des années. Réformé, il peut regagner son domicile et reprendre, non sans mal, la gestion de ce qui va devenir son chantier de constructions navales. Pierre Perhirin épouse la commerçante Lucie Gaudelin, le 18 juillet 1938 à Landéda. Avant guerre, il construit sur commande de la famille Le Tac, un cotre breton baptisé Erik, en souvenir du compositeur Erik Satie.
Sous l’occupation, Pierre Perhirin est contacté par Yvonne Le Tac en décembre 1941. Cette dernière apporte son aide la mission Overcloud, que dirige son fils Joël Le Tac. Elle demande au constructeur de navire d’effectuer des transports d’hommes et de matériels vers l’île Guenioc. Sans savoir pour qui il œuvre réellement mais en toute connaissance de l’illégalité de son engagement, il accepte de les aider. Suivant les consignes, Pierre Perhirin écoute radio Londres (B.B.C) dans l’attente de la lecture de la phrase codée Aide-toi et le ciel t’aidera.
Dans les premiers jours de janvier, Pierre Perhirin est souffrant, l’obligeant à être alité. C’est à cette même période que la phrase tant attendue est émise sur les ondes. Contrarié de ne pouvoir remplir sa tâche, il fait prévenir Yvonne Le Tac de son indisponibilité. Finalement, le transport des sept candidats à l’embarcation se fait dans la nuit du 4 janvier 1942 par Yves Le Tac à l’aide d’une périssoire.
Remis sur pied après une longue convalescence, Pierre Perhirin se présente le 4 avril 1942 à Saint-Pabu chez les Le Tac pour signaler qu’il se sent de nouveau apte à aider pour les embarquements. Hélas, depuis février la mission a été démantelée et il est cueilli sur place par les Allemands qui occupent la maison. Interrogé durant plus d’une journée avec perquisition du domicile et du chantier, Pierre Perhirin est finalement relâché.
Amené par son métier à pouvoir approcher les allemands à Landéda, il réalise quelques petits sabotages retardataires sur des camions, un chalutier, une vedette et un moteur diesel.
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