Thomas Goarant s’engage dans la Marine Nationale le 21 juillet 1939 et devient matelot chauffeur. Nous ignorons son affectation mais après l’évacuation de Dunkerque en mai 1940, il retrouve sa famille à Pen ar Prat en Plouescat. Il passe toute la période de l’occupation à aider ses parents cultivateurs à la ferme.
En janvier ou février 1944, il est contacté par la Résistance locale. Il accepte d’intégrer le groupement communal de Plouescat qui se transforme rapidement en Section F.F.I de Plouescat. Il participe à la diffusion de la propagande en faveur de la Résistance ainsi qu’à la collecte de renseignements sur les troupes allemandes, leurs cantonnements et les ouvrages fortifiés du secteur.
Les choses s’accélèrent après le débarquement en Normandie de juin 1944. Il reçoit l’ordre d’effectuer des sabotages sur les lignes téléphoniques allemandes. Le Demi Bataillon F.F.I des cantons de Guissény et Plouescat prend forme et dans la nuit du 2 au 3 août 1944, Thomas Goarant participe à la réception du parachutage d’armes à Kerveguen ar Groaz en Lanhouarneau et au transport jusqu’à Plouescat d’une partie du chargement. Avec son unité, il combat du 6 au 24 août dans les proches cantons, notamment à Tréflez et dans les environs de Lesneven. Le demi Bataillon F.F.I de Guissény et Plouescat assure ensuite la sécurité des communes libérées et aide à la protection du commandement F.F.I ou de l’artillerie américaine. Il est ensuite déployé plus à l’Ouest pour la réduction de la poche allemande du Conquet jusqu’au 15 septembre. En toute fin du siège de Brest, le demi Bataillon est employé dans le secteur de Saint-Pierre-Quilbignon à diverses tâches.
Sitôt la Libération passée, Thomas Goarant épouse Marie Floch (1920-2013), le 11 octobre 1944 à Plouescat et de cette union naîtront sept filles. Après guerre, la famille s’installe à Lambézellec et Thomas Goarant travaille à l’arsenal de Brest comme manœuvre spécialisé.
La sépulture de Thomas Goarant se trouve dans le cimetière de Lambézellec à Brest [Carré 01 Rang 06 Tombe 13]