CRÉAC’H Jean

Jean Marie Créac’h est menuisier de profession et réside à Plounévez-Lochrist. Mobilisé à la déclaration de guerre en 1939, il sert comme matelot canonnier dans la Marine Nationale. Il n’est pas fait prisonnier à la débâcle et peut regagner son domicile après la signature de l’Armistice en juin 1940.

En février 1944, Jean Créac’h est contacté par la Résistance locale qui recrute des patriotes afin de constituer un groupe de combat prêt à prendre les armes quand l’heure de la Libération viendra. Il accepte la proposition et donne son adhésion à ce qui va devenir le Groupe F.F.I de Plounévez-Lochrist, dépendant des F.F.I des cantons de Guissény et Plouescat. Il participe à la diffusion de la propagande en faveur de la Résistance ainsi qu’à la collecte de renseignements sur les troupes allemandes, leurs cantonnements et les ouvrages fortifiés du secteur.

Les choses s’accélèrent après le débarquement en Normandie de juin 1944. Il reçoit l’ordre d’effectuer des sabotages sur les lignes téléphoniques allemandes et participe au transport des brassards que devront arborer les F.F.I lors des combats. Le Demi Bataillon F.F.I des cantons de Guissény et Plouescat prend forme et dans la nuit du 2 au 3 août 1944, Jean Créac’h participe à la réception du parachutage d’armes à Kerveguen ar Groaz en Lanhouarneau et au transport jusqu’à Plounévez-Lochrist d’une partie du chargement. Le 4 août 1944, l’unité réceptionne des parachutistes S.A.S du 3e R.C.P. Avec son unité, il combat du 6 au 24 août dans les proches cantons, notamment à Tréflez et dans les environs de Lesneven. Le demi Bataillon F.F.I de Guissény et Plouescat assure ensuite la sécurité des communes libérées et aide à la protection du commandement F.F.I ou de l’artillerie américaine. Il est ensuite déployé plus à l’Ouest pour la réduction de la poche allemande du Conquet jusqu’au 15 septembre. En toute fin du siège de Brest, le demi Bataillon est employé dans le secteur de Saint-Pierre-Quilbignon à diverses tâches. Pour terminer son action avec les F.F.I, Jean Créac’h est affecté à la surveillance de prisonniers allemands avant leur prise en charge et évacuation par l’Armée américaine.

Sitôt démobilisé des F.F.I en fin septembre 1944, Jean Créac’h contracte un engagement pour la durée de la guerre dans l’Armée française. Il est démobilisé quelques mois après la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe et regagne son foyer fin août 1945.

Nous cherchons à mettre un visage sur son histoire, si vous avez une photo de lui, n’hésitez pas à nous contacter.

Publiée le , par Gildas Priol, mise à jour

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Sources - Liens

  • Archives départementales du Finistère, dossier de combattant volontaire de la résistance (1622 W 16).
  • Archives F.F.I de l’arrondissement de Brest, dossier Groupe de Plounévez-Lochrist.
  • Service historique de la Défense de Vincennes, dossier d’homologation des faits de résistance (GR 16 P 149910) - Non consulté à ce jour.