François Marie Créach est cultivateur et réside au bourg de Cléder. Mobilisé à la déclaration de la guerre en 1939, il sert dans la Marine Nationale comme fusilier. Son parcours, de la Drôle de guerre à décembre 1941, nous est méconnu. Démobilisé, il regagne Cléder et reprend son activité professionnelle.
En décembre 1943, la Résistance locale recrute des patriotes afin de constituer un groupe de combat prêt à prendre les armes quand l’heure de la Libération viendra. François Créach accepte la proposition et donne son adhésion au mouvement Défense de la France (D.F). Jusqu’à l’été 1944, il contribue à la diffusion de la propagande en faveur de la Résistance et au recrutement de volontaires. Il aide à la formation des jeunes n’ayant aucune instruction militaire et fournit des informations sur les positions allemandes de son secteur.
À la formation des unités combattantes des Forces Françaises de l’Intérieur, François Créach est nommé Chef de Groupe et intègre la Section F.F.I de Cléder de la Compagnie F.F.I du canton de Plouescat. Dans la nuit du 2 au 3 août 1944, il participe à la réception du parachutage d’armes à Kerveguen ar Groaz en Lanhouarneau. Avec son unité, il combat du 6 au 24 août dans les proches cantons et dans les environs de Lesneven. Le demi Bataillon F.F.I de Guissény et Plouescat assure ensuite la sécurité des communes libérées et aide à la protection du commandement F.F.I ou de l’artillerie américaine. Il est ensuite déployé plus à l’Ouest pour la réduction de la poche allemande du Conquet jusqu’au 15 septembre. En toute fin du siège de Brest, le demi Bataillon est employé dans le secteur de Saint-Pierre-Quilbignon à diverses tâches.
À l’issue des combats et des opérations de nettoyage et récupération de matériels militaires, François Créach est démobilisé. Il profite de la Liberté retrouvée pour épouser Françoise Herry, le 25 septembre 1944 à Cléder. De cette union naîtra un enfant.
Nous cherchons à mettre un visage sur son histoire, si vous avez une photo de lui, n’hésitez pas à nous contacter.