GALLOU Louis

Louis Pierre Gabriel Gallou travaille avant guerre à l’Arsenal de Brest et réside chez ses parents au 5 place Joseph Goëz à Recouvrance. Il épouse Isabelle Piriou (1917-2005), le 22 mai 1936 à Lambézellec. Mobilisé sous le statut d’affecté spécial, Louis Gallou reste à son poste à l’Arsenal durant la guerre 1939-1940. Sous l’Occupation allemande, le manque de succès de La Relève provoque la mise en place d’une conscription obligatoire pour partir travailler dans les usines allemandes. Louis Gallou fait partie de ces déportés du travail partis de Brest par train le 22 octobre 1942. Quelques mois plus tard, le brestois bénéficie d’une permission lui permettant de rentrer en France, au début du mois de mai 1943. Profitant de l’occasion, Louis Gallou déserte et devient réfractaire au Service du Travail Obligatoire (S.T.O). Il rejoint alors la région de Lannilis pour se mettre au vert.

Louis Gallou entre en résistance dans la foulée, en mai 1943, sur recrutement du gendarme Jean François Derrien. Bien que l’engagement soit d’abord théorique d’intégrer l’armée clandestine qui se lève dans la région, Louis Gallou sert néanmoins rapidement d’agent de liaison et de renseignement pour le chef cantonal. Pour l’aider à subvenir à ses besoins, il reçoit de ce dernier de faux papiers d’identité et des tickets d’alimentation de manière mensuelle. Louis Gallou aide également à diverses tâches, comme le 28 mai 1944, pour le transport d’armes destinées à l’instruction des jeunes recrues.

Quand se concrétiste l’organigramme du Bataillon F.F.I de Lannilis, Louis Gallou est affecté à l’État-major comme homme de troupe. Présent au parachutage d’armes à Tréglonou dans la nuit du 2 au 3 août 1944, il prend également part aux opérations d’insurrection dans la nuit du 5 au 6 août 1944. Louis Gallou fait partie de l’équipe qui attaque la position allemande au Grouanec à Plouguerneau. Puis l’ouvrier maquisard participe aux opérations de Libération du canton de Lannilis avant de suivre son unité à Coat-Méal, Plouguin, Milizac, Lanrivoaré et Saint-Renan. De là, le bataillon oblique au Sud de Kervadéza pour isoler la poche du Conquet et parachever l’encerclement de celle de Brest. Louis Gallou traverse alors les communes de Locmaria-Plouzané et Plouzané pour combattre dans le secteur de Toulbroc’h et du fort du Mingant. Redirigé vers la poche du Conquet, le Bataillon F.F.I de Lannilis participe aux combats à Plougonvelin avant d’être engagé dans la région de Guilers-La Penfeld pour la fin des opérations militaires de reconquête.

A la Libération, il est affecté à la garde d’un dépôt de munitions et de matériels jusqu’au 25 octobre 1944. L’Arsenal de Brest relançant ses activités, il est appelé à retrouver son poste, il est alors démobilisé des F.F.I. Pour son engagement, il reçoit la Croix de Guerre 1939-1945 par Baptiste Faucher, le 18 novembre 1945 à Lannilis.

La sépulture de Louis Gallou se trouve dans le cimetière de Recouvrance [Carré 07 Rang 12 Tombe 17]

Publiée le , par Gildas Priol, mise à jour

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Portfolio

Sources - Liens

  • Archives municipales de Brest, registres d’état civil (5E117 et 2E/L134) et liste électorale de 1939 (1K91).
  • Archives départementales du Finistère, dossier de combattant volontaire de la Résistance (1622 W 3).
  • DERRIEN Jean-François, Gendarme et Résistant - sous l’occupation 1940-1944, édition à compte d’auteur, Spézet, 1994.
  • Brest métropole, service des cimetières, sépulture de Louis Gallou.
  • Service historique de la Défense de Vincennes, dossier d’homologation des faits de résistance (GR 16 P 240750) - Non consulté à ce jour.

Remerciement à Françoise Omnes pour la relecture.