LÉAUSTIC Raymond

Raymond Jean Léaustic réside dans le quartier du Pilier-Rouge, où ses parents tiennent un café près de l’église. Il commence à travailler comme apprenti électricien à l’arsenal de Brest à partir d’avril 1940.

Sous l’occupation, il provoque et déclenche des bagarres avec les Allemands, souvent le weekend lors de sortie entre amis. C’est sa première façon de résister. Suite à une bagarre, il est dénoncé par un coiffeur de son quartier. Raymond Léaustic est alors arrêté, bien qu’il n’ait que 16 ans et demi. Interrogé dans des locaux allemands près du Square Laénnec.

Suite à ce fait, par le truchement de son copain Pierre Volant (1925-1944), il rejoint la Résistance, au sein des Francs-Tireurs et Partisans (F.T.P) en novembre 1943. Il prend le pseudonyme de Robert et participe à la diffusion de la propagande, sous couvert d’appartenir faussement à la Défense passive. Il participe également au recrutement en faveur de la Résistance. Le 14 janvier 1944, il dérobe l’arme de poing d’un soldat allemand. Le 10 mai 1944, avec deux autres résistants, ils se présentent à la mairie rue Sully Prud’homme en se faisant passer pour des dépanneurs afin d’y subtiliser une ronéotype.

La famille cède le fonds de commerce du Pilier-Rouge et s’installe au Guelmeur.

Nous ignorons à laquelle des 5 unités combattantes Raymond Léaustic était affecté avant la déclaration du siège de la ville. Avec son groupe de F.T.P, ils sont établis chez René Corre, au 29 bis rue Bruat, dans l’attente des ordres d’insurrection.

Il quitte son emploi à l’arsenal le 4 août 1944 et se met entièrement à disposition de son chef. À l’évacuation complète de la ville, il rallie le point de rendez-vous des F.T.P brestois et s’insère dans la Compagnie F.T.P Marcel Boucher qui se forme à Kergroadez. Il participe aux combats de Kervélédan à Ploumoguer puis à la réduction de la poche du Conquet. La compagnie se porte ensuite à Brest pour participer à la reddition finale des allemands.

À l’issue des combats, il est envoyé à Landerneau pour être démobilisé fin septembre 1944. Raymond Léaustic reprend alors son travail à l’arsenal.

Dans les années 1980, il sera président de la section brestoise de l’Association nationale des anciens combattants et amis de la Résistance (ANACR).

Nous cherchons à mettre un visage sur son histoire, si vous avez une photo de lui, n’hésitez pas à nous contacter.

Publiée le , par Gildas Priol, mise à jour

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Sources - Liens

  • Archives départementales du Finistère, dossier individuel de combattant volontaire de la résistance de Raymond Léaustic (1622 W 56).
  • Archives F.F.I de l’arrondissement de Brest, effectifs de la Compagnie F.T.P Marcel Boucher.
  • Cinémathèque de Bretagne, interview de Raymond Léaustic en 1984 (partie 1, 2 et 3), aimablement communiquée par Ludine Berry (2025).
  • Service historique de la Défense de Vincennes, dossier individuel de Résistant de Raymond Léaustic (GR 16 P 345334) - Non consulté à ce jour.

Remerciement à Françoise Omnes pour la relecture de cette notice.