FILY René

René Fily travaille avant guerre et sous l’occupation à la S.N.C.F à Brest, au service Voie et Bâtiments. Il garde de solides attaches et un logement à Sizun où son père tient une coopérative agricole.

Recruté probablement par Aldéric Lecomte, il intègre la Résistance en mai 1942 au sein du réseau Cohors puis logiquement au mouvement Libération-Nord (L.N) en juin 1942. Sa première tâche est de fournir des renseignements sur les activités allemandes à la S.N.C.F. Grâce à ses connaissances cheminots, il peut obtenir des informations sur les dépôts et mouvements de troupes allemandes. En octobre 1942, il est chargé de convoyer un aviateur américain, servant dans la R.A.F, vers la Zone Libre. Il le conduit à Roanne où l’attend une voiture de l’ambassade américaine de Vichy.

Son activité clandestine consiste également à faire de la propagande auprès de ses connaissances et amis, notamment par la diffusion de tracts ou journaux clandestins. A la mise en place du S.T.O, il aide à placer de jeunes réfractaires à la campagne pour éviter de les voir partir travailler en Allemagne. Il aurait également participé à la formation de deux équipes de saboteurs de lignes de chemins de fer.

En 1944, il obtint d’avantage de responsabilités par Henri Hemery dans l’organisation politique clandestine. Il est nommé responsable civil de la région de Sizun pour le mouvement Libération-Nord (L.N). René Fily doit à la Libération, reprendre en main les administrations publiques. Il est également chargé d’effectuer des liaisons entre ce secteur et Brest. Quand se forment les premiers maquis, il aide au ravitaillement.

Depuis mai 1944, il est connu des services allemands et activement recherché. A une semaine d’intervalle son domicile à Sizun est perquisitionné deux fois. Sa sœur, résidant à Quimper est également perquisitionnée dans la nuit du 9 au 10 mai. Son bureau à Brest est également surveillé et il manque d’être capturé aux aurores le 6 juillet 1944 à Locmélar où il avait trouvé refuge.

Grillé dans le secteur et à Brest, il se rapproche de Morlaix et se met en relation avec les résistants du mouvement Libération-Nord du secteur. Il participe à leurs côtés aux parachutages d’armes dans la région ainsi qu’à la réception des S.A.S. Durant la période de Libération, il est intégré au Bataillon Guizien de Morlaix.

Il rejoint ensuite Sizun pour faire partie du comité d’épuration en tant que secrétaire. Après guerre, il épouse Marie Billaut le 22 mai 1945 à Saint-Pierre-Quilbignon. De cette union, naît un enfant. Pour son action dans la clandestinité, il reçoit la médaille de la Résistance française en 1945.

Nous cherchons à mettre un visage sur son histoire, si vous avez une photo de lui, n’hésitez pas à nous contacter.

Publiée le , par Gildas Priol, mise à jour

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Sources - Liens

  • Archives départementales du Finistère, dossier de combattant volontaire de la résistance (1622 W 9).
  • Ordre de la Libération, mémoire de proposition de décoration, aimablement transmis par Mathieu Blanchard (2023) et registre des médaillés de la Résistance française (J.O du 12/09/1945).
  • Service historique de la Défense de Vincennes, dossier d’homologation des faits de résistance (GR 16 P 224227) - Non consulté à ce jour.

Remerciements à Françoise Omnes pour la relecture de cette notice.