Albert Charles Marty s’engage dans la Marine Nationale dans les années vingt. Affecté à Brest comme électricien embarqué, il rencontre Marcelle Mailloux (1900-1983) qu’il épouse en 1926. Le couple a deux enfants quand la Seconde Guerre mondiale éclate. Après la débâcle, Albert Marty est reclassé comme agent administratif à l’arsenal de Brest sous l’occupation. Il est affecté au Magasin des troupes d’occupation dans l’arsenal où il se livre à de la résistance passive à partir de 1942.
Il est recruté dans le réseau de résistance Ronsard-Marathon par l’officier Jean Cloarec en juillet ou décembre 1943. Il prend le pseudonyme de Misanthrope et sous couvert de son activité professionnelle, il renseigne le réseau sur les activités de la Kriegsmarine à l’arsenal. Il communique les mouvements de navires, les détériorations qu’ils ont subi par faits de guerre, les réparations ou modifications en cours. Il jauge également le moral des troupes d’occupation et des équipages. Albert Marty fournit également de précieuses indications sur un dépôt de munition allemand situé à Maintenon près de Chartres qui sera bombardé une semaine plus tard en avril 1944. Enfin, Albert Marty répertorie les ouvrages défensifs allemands dans la région brestoise.
Un mois après, fin mai 1944, le réseau subit une vague d’arrestations. Albert Marty, se sentant inquiété préfère quitter Brest et se réfugie dans la région parisienne jusqu’à la Libération.
Pour son action clandestine, il reçoit en 1949 la Croix de Guerre 1939-1945, avec étoile d’argent. Après guerre, il termine sa carrière dans la Marine Nationale et entre en retraite avec le grade d’Officier des Équipages de Réserves.
La sépulture d’Albert Marty se trouve dans le cimetière de Kerfautras à Brest [Carré 21, Rang 12, Tombe 11]
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