Jean François Runavot réside au 89 rue de la Porte à Recouvrance. Sous l’occupation, il se réfugie avec sa famille à Trédudon-les-Moine en Berrien, probablement pour fuir les bombardements sur Brest dans l’année 1941. Sa famille est hébergée chez Julien Guyomarc’h.
C’est dans cette commune qu’en novembre 1941, il entre en résistance. Il intègre alors la structure locale des Francs-Tireurs et Partisans (F.T.P). Jean Runavot participe à diverses actions de résistance, quelques sabotages, du recrutement et de la distribution de tracts. Il fait partie intégrante du groupe de combat local et aurait été l’un des chefs de groupe.
Il aurait été arrêté une première fois le 2 ou 3 octobre 1942 avant d’être relâché. Le 15 avril 1943, Jean Runavot est de nouveau arrêté, à Brest, après avoir tenté de subtiliser l’arme d’un soldat allemand dans un tramway. Il est interné à Brest jusqu’au 16 mai puis transféré à la prison de Fresnes jusqu’au 26 mai 1943. Le lendemain, il est déporté en Allemagne sous le statut Nacht und Nebel (NN). Il part de la gare de l’Est à Paris et arrive à Hinzert le lendemain. Il passe ensuite par Wittlich dans l’attente de son procès à Breslau. Après son procès, il est interné à la prison de Schweidnitz. En février 1945, son lieu de détention est évacué et les prisonniers sont repliés à la prison d’Hirschberg. L’édifice est finalement libéré le 8 mai 1945.
Après guerre il se marie et a trois enfants. Il intègre l’Armée française en octobre 1952 et sert dans les troupes coloniales.