François Cren travaille comme dessinateur-cartographe à l’arsenal de Brest
Il est recruté en mars 1943 dans la résistance par un collègue qui côtoie Edmond Calvès du réseau Jade. On lui demande alors de choisir un pseudonyme, il opte pour Félix. On lui attribue l’indicatif Z/Q/36 avec pour mission de fournir pour le réseau des renseignements sur les mouvements des navires allemands à Brest. Il doit également lister leurs avaries, modifications et réparations entreprises. Du côté terrestre, il repère les fortifications de la région ainsi que les champs de mines qu’il transmet à son supérieur. De manière générale, il collecte toutes les informations qu’il peut sur la machine de guerre allemande. Il semble également avoir distribué des tracts et journaux clandestins, probablement ceux du mouvement Défense de la France (D.F).
Les liaisons du réseau sont coupées suite à des arrestations en mai 1944. Le groupe est alors mis en sommeil. François Cren reste à son poste à l’arsenal jusqu’au 15 juillet 1944. Il se consacre ensuite entièrement à fournir des renseignements sur les allemands dans le secteur de Guipavas en prévision de l’avance des alliés. Le groupe souhaite être utile à leur arrivée et faciliter l’accès rapide à Brest.
Il reste en ville jusqu’à l’évacuation totale du 14 août. Il se dirige alors sur Guipavas pour se mettre à disposition de l’armée américaine. Mais les premiers qu’il rencontre ne veulent pas de lui, faute de pouvoir prouver son appartenance à un service de renseignement. A l’arrivée de la 2ème Division d’Infanterie U.S, il parvient à se mettre en contact avec le C.I.C du 23ème Régiment. François reste avec eux jusqu’à la libération complète de la région brestoise.