Opération Jedburgh - Team Horace

Le concept de cette opération germe en 1942 dans la tête du colonel Peter Wilkinson, membre de l’état-major du directeur pour la France et les Pays-Bas du Special Operations Executive (S.O.E). L’idée est de larguer des équipes de trois hommes triés sur le volet derrière les lignes ennemies. Leur mission : soutenir les groupes armés de la Résistance et coordonner leurs actions avec celles des troupes au sol des Alliés qui participeront à l’invasion et à la libération de l’Europe. En 1943 le recrutement débute dans les rangs britanniques, puis de l’Office of Strategic Services (O.S.S) américain et enfin dans le personnel militaire de l’Armée française de la Libération (intégrant de facto la D.G.S.S (ex B.C.R.A)). Composés de deux officiers et d’un radio, ces équipes subissent une batterie d’entretiens et de tests avant d’être entrainées de manière rigoureuse pour devenir membre des Special forces.

Avec le débarquement en Normandie du 6 juin 1944, plusieurs équipes Jedburgh sont larguées en Côtes du Nord et dans le Morbihan pour participer au ralentissement des renforts allemands devant rejoindre la Normandie. Au mois de juillet, tandis que les combats font encore rages en Normandie, cinq équipes sont larguées dans le Finistère, puis une dernière au début du mois d’août pour la coordination :

Missions Jedburgh concernant le Finistère :
 Team Giles – Secteur centre Finistère (parachutée dans la nuit du 8 au 9 juillet)
 Team Francis – Secteur Quimperlé (parachutée dans la nuit du 9 au 10 juillet)
 Team Gilbert – Secteur Quimper (parachutée dans la nuit du 9 au 10 juillet)
 Team Hilary – Secteur Morlaix (parachutée dans la nuit du 17 au 18 juillet)
 Team Horace – Secteur Brest (parachutée dans la nuit du 17 au 18 juillet)
 Team Ronald – Liaison entre E.M F.F.I Finistère et la Mission Aloès (parachutée dans la nuit du 4 au 5 août)

L’objectif est clair, tout faire pour favoriser la prise rapide des grands ports bretons, que le Supreme Headquarters Allied Expeditionary Force (S.H.A.E.F) estime vitaux pour l’acheminement des divisions de renforts pour la poursuite des opérations de libération de l’Europe. Brest faisant office de pièce maîtresse avec le port de Lorient. C’est l’équipe Horace qui doit alors se mettre en rapport avec l’État-major F.F.I de Brest pour accélérer l’armement des unités combattantes de la Résistance, préparer un plan d’attaque, collecter des informations récentes sur les dispositifs de défense des Allemands et coordonner l’action avec la 6th division blindée U.S qui a pour mission de prendre la cité du Ponant au début d’août 1944.

Présentation rédigée par Gildas Priol, le 20 avril 2022.