O.C.M

Mouvement de l’Organisation Civile et Militaire

Ce mouvement est fondé en décembre 1940 à Paris, par la fusion de l’Équipe française d’organisation du redressement (E.F.O.R) de l’industriel Jacques Arthuys et la Confédération des travailleurs intellectuels animée par Maxime Blocq-Mascart. Le recrutement se fait auprès de la bourgeoisie, l’industrie, parmi les commerçants, les anciens combattants, les professions libérales (avocats, architectes), et les universitaires. Deux tendances politiques sont particulièrement représentées : les conservateurs, souvent maréchalistes mais germanophobes et hostiles à la Révolution nationale, d’une part, les socialistes d’autre part. La première tendance est majoritaire à l’origine, mais la deuxième l’emporte au cours de la guerre. Doté d’une organisation militaire rigoureuse, le mouvement est décapité le 22 décembre 1941 par l’arrestation de Jacques Arthuys.

Son nouveau chef, le colonel Alfred Touny, est mis en contact avec Gilbert Renault par l’intermédiaire de Pierre Brossolette. Ceci a pour effet de mieux structurer le service de renseignement du mouvement, dénommé Centurie et de l’affilier au B.C.R.A. Des liens étroits sont également tissés avec le réseau Confrérie Notre-Dame (C.N.D) lors de ce rapprochement. Le mouvement de l’O.C.M se lie également au réseau Hector et à Libération-Nord (L.N). La réorganisation d’Alfred Touny, l’aide de la C.N.D, l’afflux de nouveaux militants, notamment socialistes, font prendre à l’O.C.M une tout autre dimension en 1942-1943 et ce malgré les coups très durs portés par les Allemands. Durant l’été-automne 1943, la région Bretagne est placée par le Conseil national de la Résistance (C.N.R) sous la direction de l’.O.C.M et de son représentant régional Victor Le Gorgeu, ancien maire de Brest.

Pour la région brestoise, outre la présence d’agents du réseau Centurie, on assiste dans le second semestre 1943 et surtout au début 1944, à une campagne de recrutement par le mouvement O.C.M pour rallier des volontaires ayant une expérience militaires, afin de constituer un effectif théorique capable de prendre les armes au moment de l’insurrection générale.

Présentation rédigée par Gildas Priol, le 17 août 2021.