Cohors - Asturies

Réseau de renseignement Phalanx ZO (Avril 1942), renommé Cohors puis Asturies (1944)

Ce réseau est intrinsèquement lié à l’histoire du mouvement Libération Nord (L.N). C’est lors de la visite à Londres de Christian Pineau, fondateur du mouvement, qu’est proposé par le B.C.R.A de créer deux réseaux de renseignement : Phalanx pour Libération Sud et Phalanx ZO (Zone Occupée) bientôt renommé Cohors pour Libération Nord (L.N). Réellement constitués à partir de fin avril 1942, date du retour de Pineau en France, les deux réseaux coopèrent pour se constituer durant plusieurs mois et doivent dans un premier temps émettre via les radios du réseau Confrérie Notre-Dame (C.N.D), en attendant d’être autonomes.

Pour Cohors, son champ de recherches s’étend principalement en zone occupée, pour la collecte de renseignements militaires. Le réseau est dirigé par Jean Cavaillès et son adjoint Jean Gosset, ancien professeur de philosophie d’avant guerre au Lycée de Brest. Dans les premiers mois de l’année 1943, Cohors est définitivement séparé de son frère jumeau Phalanx. Désormais, pour émettre vers l’Angleterre, le réseau passe par la centrale émettrice Coligny. Dans la foulée, une branche action est crée, dans l’optique de sabotages. C’est Jean Gosset qui l’anime, avant qu’elle ne se dilue dans le Service national maquis (S.N.M) des Mouvements unis de la Résistance (M.U.R). Touché par plusieurs arrestations, le réseau passe sous la direction de Jean Gosset, puis d’Albert Guerville, qui le renomme Asturies au début 1944.

Dans le Finistère le mouvement puis le réseau se développent assez rapidement, profitant d’un noyau formé en décembre 1941 par Jean Gosset, grâce à des connaissances d’avant guerre dans la région de Quimperlé. Cette petite structure s’affilie naturellement au mouvement Libération Nord (L.N) en janvier 1942, par le ralliement à cette structure de Jean Gosset. Au fil du temps, le réseau s’implante également à Quimper, Concarneau, Morlaix et Landivisiau. À Brest, le principal artisan du réseau est l’ingénieur Aldéric Lecomte, à qui échoit également des responsabilités départementales pour le mouvement.

Présentation rédigée par Gildas Priol, le 6 septembre 2021.