AMBROISE Marguerite

Marguerite Marie Eugénie Ambroise est professeure de sténodactylographie à Brest. Elle réside avec sa sœur Jeanne et leur neveu Pierre Herpe au 49 rue Louis Pasteur.

En mai 1943, Marguerite Grigeol, marchande de vins de la rue Voltaire, fait une requête à leur neveu Pierre dont elle connaît le patriotisme. Madame Grigeol héberge depuis quelques temps un résistant qui s’est blessé et qui nécessite d’être relogé pour ne pas attirer l’attention des forces d’occupation. Pierre accepte volontiers et accueille ainsi Georges Dauriac chez ses tantes Marguerite et Jeanne Ambroise. C’est ainsi que Pierre Herpe rejoint le futur groupe : Action Directe du mouvement Défense de la France. Ses tantes suivent le mouvement et proposent leur aide à la résistance.

Les deux sœurs participent dès lors à la fabrication de fausses pièces d’identité, à la distribution des tickets d’alimentation volés dans la mairie par le Action Directe. Parmi leurs agents de liaisons, figure Denise Le Page, qui apporte les photos et le papier pour la fabrication des fausses cartes. Les sœurs participent également à la propagande du mouvement en diffusant le journal clandestin et en rédigeant des lettres de menace aux collaborateurs. Quand elles le peuvent, elles filent les individus recherchés par les résistants, fournissant ainsi de précieuses informations. La maison de la famille Herpe-Ambroise devient une cache pour les armes et munitions et un lieu de rendez-vous clandestin pour les réunions du groupe.

Alors qu’une vague d’arrestations touche le mouvement, le gendarme Lucas Gallic parvient à prévenir la famille Herpe-Ambroise que les agents du S.D sont sur leurs traces. Pierre et ses deux tantes quittent Brest pour se réfugier sur Paris au boulevard des Invalides chez Mme Jourdan, employée du général en retraite Henri Niessel.

Pour son action dans la résistance, Jeanne Ambroise reçoit les distinctions suivantes :
 Croix du Combattant Volontaire de la Résistance.
 Croix de Guerre 1939-1945.
 Médaille commémorative 1939-1945, barrette Libération.

La sépulture de Marguerite Ambroise se trouve dans le cimetière de Recouvrance à Brest [Carré 1, Rang 6, Tombe 32]

Publiée le , par Gildas Priol, mise à jour

Télécharger au format PDF

Portfolio

Marguerite et Jeanne Ambroise (1945)
Crédit photo : Famille Ambroise

Sources - Liens

  • Famille Ambroise, iconographie.
  • Archives municipales de Brest, registre d’état civil et fonds Défense de la France (51S).
  • Archives départementales du Finistère, dossier de combattante volontaire de la résistance (1622 W 12).
  • COSSIRA Henry, A travers les départements meurtris : Le Finistère, 1948.
  • HERPE Pierre, témoignage manuscrit, 1961.
  • Brest métropole, service des cimetières - sépulture de Marguerite Ambroise.
  • Service historique de la Défense de Vincennes, dossier d’homologation des faits de résistance (GR 16 P 10903) - Non consulté à ce jour.

Remerciement à François Omnes pour la relecture.