GOAR Henri

Henri Joseph Marie Goar est fils de l’adjoint au maire de Guipavas et réside au 89 rue de Paris. Dans les années 30 il joue au football à l’Union Sportive Guipavasienne et aux Gars du Reun.

À la déclaration de la Seconde Guerre mondiale, il est mobilisé dans la Marine Nationale. Il sert alors comme matelot sans spécialité jusqu’au 2 septembre 1940, date de sa démobilisation à Toulon. Il regagne Guipavas et reprend son activité professionnelle de boucher. Il épouse Yvette Quéran (1919-1952), le 25 novembre 1941, qui lui donnera deux enfants, Laurent en novembre 1942 et Marie-José en février 1946.

En juillet 1942, il est recruté dans la résistance par Aldéric Lecomte, qui le met au service du réseau Cohors-Asturies. Henri Goar prend alors l’indicatif R.K 536 et adopte le pseudonyme Paul Gourier pour son activité clandestine. Il est désormais agent de renseignements et doit rendre compte des déplacements des troupes allemandes et si possible les dénombrer. Son secteur de recherche se concentre sur le camp d’aviation de Guipavas (l’actuel aéroport de Guipavas). Henri Goar ravitaille également les réfractaires au S.T.O à partir de l’année 1943.

Sans que l’on puisse déterminer la date et le contexte, Henri Goar déclare avoir été arrêté par les allemands. Il parvient à s’échapper et à reprendre ses activités clandestines.

Il intègre le 15 mai 1944, les rangs des Forces Françaises de l’Intérieur (F.F.I), rejoignant ainsi l’effectif de la future Compagnie F.F.I de Guipavas. Nommé chef de groupe. Il prend part à la formation de l’unité combattante et prend le maquis en juin 1944.

Composition du groupe F.F.I d’Henri Goar :
 BRETON Jean
 CABON Joseph
 CASTEL Louis
 CASTEL Sezny
 COSTIOU Jean
 GOAR Henri (Chef de groupe)
 GOURLAY Jean
 JÉZÉQUEL Yves
 KERMAREC Louis
 LE GALL Albert
 LE VOURC’H Albert
 QUENTEL Marcel
 RIOU Alain
 SEGALEN Robert
 TROADEC François

Il participe avec son unité aux combats de la libération dans le secteur du Drennec, de Kersaint, Guipavas et Plabennec où il fait neuf prisonniers allemands au village de Lez Quelen. Il sera également détaché un temps auprès de l’armée américaine pour servir de guide en première ligne. Il est démobilisé des F.F.I à la dissolution de son unité le 30 septembre 1944.

Pour son activité clandestine, il est décoré de la Médaille de la Résistance en 1945.

La sépulture d’Henri Goar se trouve au cimetière du centre, à Guipavas [Emplacement 5 - 13 - 2180-2181]

Publiée le , par Daniel Leal, Gildas Priol, mise à jour

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Portfolio

Sources - Liens

  • Archives départementales du Finistère, dossier de combattante volontaire de la résistance (1622 W 15).
  • Ordre de la Libération, mémoire de proposition de décoration, aimablement transmis par Mathieu Blanchard (2023) et registre des médaillés de la Résistance française (J.O du 12/09/1945).
  • Fonds privé Henri Le Bec, archives de la résistance à Guipavas.
  • Les Gars du Reun, album photos des anciennes équipes du club.
  • Commune de Guipavas, service des cimetières - sépulture d’Henri Goar.
  • La Dépêche de Brest, éditions du 18 septembre 1931, 2 avril 1937, 5 décembre 1941 et 25 novembre 1941.
  • Service historique de la Défense de Vincennes, dossier d’homologation des faits de résistance (GR 16 P 259994) - Non consulté à ce jour.