STÉPHAN Louis

Louis Henri Stéphan étudie à l’école élémentaire de 6 à 13 ans, puis s’ensuivent cinq années au lycée. Avant la guerre il est employé de commerce au magasin Dames de France puis chez l’entrepreneur de travaux Marc à Brest. Il réside au 9 de la rue Kerigonan (4ème étage). En 1940 lors de la débâcle, il tente de rejoindre l’Angleterre mais le navire sur lequel il se trouve prend la direction de Casablanca. Il rejoint son père en poste sur le Strasbourg à Mers-El-Khébir. Ce dernier le fait rapatrier en France par l’Espagne. Selon les allemands, Louis Stéphan serait revenu en France par Marseille, en Octobre 1940.

De retour à Brest, il est recruté par Louis Élie, par l’intermédiaire de Roger Ogor dans le Groupe Élie. Durant l’hiver 1940 il prend un poste à la Pyrotechnie de Saint-Nicolas et sort avec son frère Paul, des grenades, explosifs, cartouches et de la poudre qu’ils entreposent d’abord chez eux puis le matériel est transféré au garage Abarnou. Le 18 mars 1941, il participe à la tentative d’évasion de 9 personnes à la prison de Pontaniou vers 21 heures. Il participe également au coup de main contre un café brestois, aux angles des rues Navarin et Duret.

D’après les allemands, il est arrêté le 16 mai, cependant on retrouve à plusieurs reprises dans ses papiers la date du 19 mai. Il est transféré à Paris où le procès commence le 8 novembre et se termine le 22 avec le verdict suivant : condamné à mort aux motifs de détention d’armes et d’explosifs, violences préméditées, acte de franc-tireur et espionnage. Il reste détenu à la prison de Fresnes dans la cellule 377 jusqu’au 10 décembre 1941, date à laquelle il est fusillé à la forteresse du Mont-Valérien, aux côtés de 10 autres résistants brestois de son groupe. Leurs dépouilles sont transférées le jour même pour inhumation au cimetière d’Ivry-sur-Seine. Plus tard, sa dépouille est transférée au cimetière de Saint-Martin à Brest où il repose désormais.

À titre posthume, il reçoit la Croix de Guerre 1939-1945, avec étoile d’argent en 1946 et la médaille de la Résistance française en 1958.

Publiée le , par Gildas Priol, mise à jour

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Portfolio

Plaque commémorative - Square Rhin & Danube à Brest
Dernière lettre de Louis Stéphan

Sources - Liens

  • Famille Stéphan, documents, iconographie et témoignage de Raymond Stéphan (frère de Louis et Paul).
  • Archives départementales du Finistère, dossier individuel de combattant volontaire de la résistance de Louis Stéphan (1622 W).
  • Service historique de la Défense de Vincennes, dossier Procès du groupe Élie (GR 25 P 16344), aimablement transmis par Edi Sizun.
  • Ordre de la Libération, registre des médaillés de la Résistance française (J.O du 26/04/1958).
  • BROC’H François, alias Florette, J’avais des camarades - ou "Souvenirs" de quatre années de résistance dans le Finistère, août 1940 - août 1944, éditions Le Télégramme, Brest, 1949.
  • Service historique de la Défense de Vincennes, dossier individuel de Résistant de Louis Stéphan (GR 16 P 556966) - Non consulté à ce jour.
  • Service historique de la Défense de Caen, dossiers d’attribution de la mention Mort pour la France à Louis Stéphan (AC 21 P 678 205 et AC 21 P 272 701) - Non consultés à ce jour.