THORAVAL Joseph

Joseph Marie Thoraval entre à l’école des pupilles de la Marine à Brest en octobre 1936. Il s’engage volontairement en 1938 ou 39 dans la Marine. Il est affecté comme matelot-timonier sur le torpilleur Bourrasque. Naufragé à Dunkerque le 30 mai 1940, Joseph est recueilli par un chalutier anglais qui l’amène en Angleterre. Suivant les ordres, il est rapatrié sur Cherbourg pour continuer le combat. Rappelé au dépôt de Brest le 15 octobre, il est alors placé comme ajusteur à l’arsenal.

Il cherche alors à rejoindre l’Angleterre à nouveau mais son projet est avorté, il est arrêté en janvier 1941 et placé en détention à Pontaniou. Il y fait la connaissance de Roger Groizeleau qui vient d’être arrêté pour le même motif.

Libéré le 14 février 1941, Joseph Thoraval et son nouvel ami restent sur Brest et trouvent du travail dans la société Piles Armor de Jean-Joseph Dybowski, ainsi qu’un logement au 18 rue Bugeaud, dans le même immeuble qu’Alice Abarnou.

Les deux marins sont introduits auprès de Louis Elie et Lucien Gouez qui les recrutent dans la Résistance. En très peu de temps les actions vont s’enchaîner ; les deux marins parviennent également à se faire embaucher à la poudrerie de Saint-Nicolas et en profitent pour sortir des balles. Le 28 février 1941 il participe à l’attaque de la batterie D.C.A près de la rue Lazare-Carnot. Il participe également à la tentative d’évasion de 9 personnes de Pontaniou le 18 Mars 1941 vers 21 heures. Il aurait également participé à un attentat sur l’hôtel Continental ; à ce jour cette dernière opération est sujette à caution. Il est également présent lors du coup de main contre le café situé à l’angle des rues Duret et Navarin.

Quand la vague d’arrestations disloque le groupe Elie en mai 1941, il se met au vert et trouve refuge avec Roger Groizeleau, Henri Auffret et Roger Ogor à Plouguin, au moulin de Pont-Ours chez Jean Tromelin. Il tente alors de rejoindre l’Angleterre via une filière d’évasion à Crozon mais l’opération tourne mal, il est arrêté avec son ami Roger Groizeleau le 25 mai 1941. Ramené à Brest, il est interné à la prison du Bouguen puis transféré à Paris pour le procès du groupe. Le procès se déroule en novembre et Roger est condamné à mort.

Thoraval ist der Typ des gewalttätigen Menschen, der nur dem Drang oder dem Triebe folgt, sicht zu betätigen
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Thoraval est le type de l’homme violent qui, visiblement, ne suit que l’envie ou l’impulsion d’agir !

Dans l’attente de la sentence, il écrit à ses parents sur un bout de papier en le perçant avec une épingle. Joseph Thoraval est fusillé à la forteresse du Mont-Valérien, le 10 décembre 1941, aux côtés de 10 autres résistants brestois de son groupe. Leurs dépouilles sont transférées le jour même pour inhumation au cimetière d’Ivry-sur-Seine.

À titre posthume, il reçoit la médaille de la Résistance en 1953.