Alain Maubian est le fils d’une ménagère et d’un cultivateur [1], qu’il ne connaîtra jamais puisque tué un mois avant sa naissance lors de la Première Guerre mondiale. Adopté comme pupille par la Nation en 1918, Alain Maubian semble suivre sa scolarité à l’école publique des garçons de Lampaul et obtenir son certificat d’études en juin 1926. Il se tourne ensuite vers une carrière maritime à l’âge adulte. Second maître timonier puis Maître pilote, il réside près de Saint-Malo avant guerre. Le finistérien épouse Maria Coucoula, le 19 février 1939 à Saint-Servan (35) et de cette union naît un enfant.

Son parcours durant la Guerre 1939-1940 n’est pas défini clairement à ce jour. Il semble ensuite rejoindre Brest, à une date inconnue.

Sans que l’on sache par quel truchement, il est contacté par Clément Crochet (1914-1991), dit Mariette, membre du réseau de résistance Confrérie Notre-Dame. Ce premier contact débouche sur le recrutement d’Alain Maubian par Alphonse Tanguy (1896-1943), dit Alex, en septembre 1942. Alain opte alors pour le pseudonyme Spardeck pour ses activités clandestines.

De Isigny à Nantes, le réseau est implanté en dix secteurs. Alain Maubian devient en octobre 1943, le responsable avec André Pichard du secteur de Brest pour le réseau. Son activité et son rôle durant les combats de la Libération ne nous sont pas connus. Il semble être retourné dans la région de Saint-Servan en août 1944 et avoir contribué à la Libération de ce secteur.

Pour son action dans la clandestinité, il reçoit en 1945 la Médaille de la Résistance française. Après guerre, la famille s’installe à Bordeaux.