BRENTERC’H Louis

Louis Brenterc’h fait des études de tourneur spécialisé dans le travail des métaux, ce qui lui permet d’intégrer l’arsenal à Brest. Trop jeune, à la déclaration de guerre il n’a pas été mobilisé et n’a pas fait son service militaire. Sous l’occupation, à cause des bombardements, ses parents quittent la ville pour se réfugier à Quimerc’h. Louis reste à Brest et continue son travail à l’arsenal tout en résidant au 30 rue Navarin.

En mai 1942 ou janvier 1943, il entre en résistance grâce à l’ingénieur des directions de travaux Joseph Paugam qui le recrute dans le Groupe Maudire. Sa première action consiste à faire de la propagande anti allemands en distribuant des tracts. Il s’adonne également à quelques sabotages des machines de l’arsenal. Il déplace, pour camoufler, des stocks de Bronze pour ralentir la production de pièces.

Quand Joseph Paugam intègre en 1943 le Groupe Marine de Paul Bardu, il y fait entrer Louis Brenterc’h. Toujours en 1943, le journal clandestin du mouvement Défense de la France arrive à Brest, Louis participe à sa diffusion. Il est très probable que ce soit par les résistants Honoré Chalm ou Yves Hily que Louis se fournissait en journaux.

Fin mars 1944, le nouveau groupe de renseignement Arsenal se crée par l’Ingénieur des Directions de Travaux Principal Jean Aubert, dit Menez. Joseph Paugam et Louis Brenterc’h s’y intègrent jusqu’en août 1944.

L’arrivée des américains dans les environs de Brest et le début du siège de la ville, provoque le licenciement de tous les employés de l’arsenal. Retour à la vie civile pour Pierre Brenterc’h qui reçoit l’ordre d’évacuer comme le reste de la population. Il prend alors le maquis du côté de Tréouergat. Il est versé comme pourvoyeur dans le 3ème groupe de la 1ère section de la Compagnie F.F.I du canton de Saint-Renan, sous les ordres de Raoul Coadelot le 10 août 1944.

Composition du groupe : (11 soldats F.F.I )
 BÉLEC François
 BRENTERC’H Louis
 CHALM Honoré
 FLAMANC Goulven (1er chef du groupe)
 FLAMANC Jacques
 LAGADEC Joseph
 LE GUEN Allain (2ème chef du groupe) ✝
 LUCHT Raymond
 MARZIN Berthier
 MÉNEZ François
 PAUGAM Robert

Il participe aux combats de la libération de la poche du Conquet. Dans son groupe, on retrouve Honoré Chalm, le fils d’Honoré Chalm du groupe Marine. Au cours d’une patrouille avec trois autres F.F.I de son groupe, ils capturent deux allemands qui sont remis aux américains. Le 1er septembre 1944, impuissant, il assiste à la mort d’Allain Le Guen, son chef de groupe et Laurent Bernicot, fauchés par une mitrailleuse à Kerambosquer en Plougonvelin.

Louis est démobilisé des F.F.I le 28 septembre 1944, il rejoint alors Landerneau où il contracte un engagement volontaire pour la durée de la guerre dans l’armée Française, dans l’Infanterie. Il est versé au C.I.D 19 et sera nommé sergent au mois d’août 1945. Il épouse Joséphine Keromnes le 3 août 1945 à Landerneau. De cette union, naîtront quatre enfants.

Pour son action dans la clandestinité, il reçoit la Croix de Guerre 1939/1945, avec étoile d’argent.

La sépulture de Louis Brenterc’h se trouve dans le cimetière de Saint-Pierre à Brest [Carré C, Rang 5, Tombe 7]

Publiée le , par Gildas Priol, mise à jour

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Portfolio

Jacques Flamanc et Louis Brenterc’h en 1944
Crédit photo : Famille Flamanc, tous droits réservés

Sources - Liens

  • Famille Brenterc’h, documents & iconographie.
  • Archives départementales du Finistère, dossier de combattant volontaire de la résistance (1622 W 7).
  • Service historique de la Défense à Vincennes, dossier d’homologation des faits de résistance (GR 16 P 89283) et dossier Compagnie F.F.I de fusiliers-marins de Brest (GR 16 P 108).
  • Brest métropole, registre d’état civil et service des cimetières - sépulture de Louis Brenterc’h.

Remerciement à Françoise Omnes pour la relecture de cette notice.