GAUVARD Georges

Georges Yves Gauvard, après une scolarité classique, est embauché dans un bureau de construction à l’arsenal de Brest comme ajusteur. Il épouse Aline Anguill (1902-1978), le 14 octobre 1924 à Lampaul-Guimiliau et de leur union naissent deux fils ; Georges (1925-1982) et Guy (1932-2017). Dans les années trente, il travaille outre-Atlantique dans une entreprise de distribution de câbles avant de revenir en France. La famille réside alors au 55 rue Yves Collet. En octobre 1939, sa femme Aline rachète un café-tabac au 31 de la rue Navarin, sur la place Guérin. Georges pour sa part travaille comme ajusteur ou électricien, toujours à l’arsenal.

Après discussion avec Louis Élie et Joseph Prigent, il entre en résistance à la mi août 1940. Sans participer activement à l’action, il se dit prêt à rendre service et se met à la totale disposition du groupe.

Quand il y aura besoin de moi, sachez que je ne serai pas fainéant

Il prête une salle du café pour servir de lieu de réunion au Groupe Élie. Georges Gauvard participe également à la récupération de matériels anglais dans l’arsenal de Brest en fin 1940.

Le 16 mai 1941, les agents de l’Aussekommando Brest du Sicherheitspolizei-Kommando (S.D) l’arrêtent à Brest. Dans la soirée, les allemands amènent son fils de 15 ans pour l’interrogatoire. Ce dernier pourra regagner le domicile dans la soirée. Georges est interné à la prison du Bouguen à Brest, il tente de s’y échapper lors du bombardement de la prison le juillet 1941 mais il est pris sur le fait. Transféré sur Paris pour le procès du groupe, il est jugé en novembre 1941 et condamné à une année de réclusion. Compte tenu de sa peine Georges aurait dû sortir en 1942 mais il est maintenu en détention et déporté le 6 mai 1943 vers l’Allemagne. Il passe par les camps de Karlsruhe et Bayreuth. Avec l’avance des alliés en 1945, il est libéré le 27 avril 1945 et rapatrié le mois suivant à Brest.

Pour son action dans la Résistance, il est nommé chevalier de la Légion d’honneur en 1957 puis officier en 1966. Il reçoit également la Croix de Guerre 1939-1945, avec étoile d’argent. Après guerre, il reprend son poste à l’arsenal et réside au 2 rue Messidou.

La sépulture de Georges Gauvard se trouve dans le cimetière de Kerfautras à Brest [Carré 10, Rang 12, Tombe 27]

Publiée le , par Gildas Priol, mise à jour

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Sources - Liens

  • Famille MOAL-GAUVARD, iconographie (2023).
  • Archives municipales de Brest, registres d’état civil (1E226 et 11E31), recensement de 1936 (1F87), liste électorale de 1936 et 1939 (1K81 et 1K91) et fonds F.N.D.I.R.P (87S).
  • Archives départementales du Finistère, dossier de combattant volontaire de la résistance (1622 W 10) et fiche matricule militaire de Georges Gauvard (1 R 1674 10/33 & 1 R 1669 169/946).
  • Service historique de la Défense de Vincennes, dossier Procès du Groupe Élie (GR 25 P 16344), aimablement transmis par Edi Sizun.
  • Fondation pour la mémoire de la Déportation, registre des déportés (I.104).
  • BROC’H François, alias Florette, J’avais des camarades - ou "Souvenirs" de quatre années de résistance dans le Finistère, août 1940 - août 1944, éditions Le Télégramme, Brest, 1949.
  • Brest métropole, service des cimetières - sépulture de Georges Gauvard.
  • Service historique de la Défense de Vincennes, dossier d’homologation des faits de résistance (GR 16 P 248181) - Non consulté à ce jour.
  • Service historique de la Défense de Caen, dossier individuel de déporté de Georges Gauvard (AC21P612973) - Non consulté à ce jour.

Remerciements à Françoise Omnes pour la relecture.