FLOCH André

André Gilbert Eugène Floch, réside au Relecq-kerhuon, 39 boulevard Léopold-Maissin. Ouvrier du bâtiment, il est recruté par Yves Bodénez, tout comme son ami Paul Bienvenu. Il participe à la cellule du Parti Ouvrier Internationaliste, créée sur la commune du Relecq-Kerhuon et forte de cinq membres. En 1943, il distribue des tracts et journaux du groupe.

Il est arrêté le 23 ou 27 octobre 1943 à la Pyrotechnie Saint-Nicolas au Relecq-Kerhuon par la police allemande, suite à la rafle qui a touché le groupe brestois les 6 et 7 octobre. Il est transporté à Rennes puis Paris. Le 22 janvier 1944, il est transféré de Compiègne vers le camp de Buchenwald. Arrivé le 24 janvier, il est immatriculé n° 42332. Transféré à Dora (Nordhausen, Thuringe) le 23 octobre 1944, il décède le 2 avril 1945, alors que commence l’évacuation du camp de Dora.

Gérard Trévien, témoin de ces derniers jours

À Dora, nous étions quatre, Riquet de Nantes, un gars à Yves de Kerhuon appelé André Floch, chic type mais pas formé du tout, Yves et moi. Riquet est rentré. Nous étions bons copains et quand nous avions le temps, on discutait.
Floch n’est pas encore revenu, s’il revient ? Je l’espère, je l’ai quitté le 2 avril en bonne santé mais leur évacuation a été assez dure.

Il a dû quitter Dora le 4 ou le 5. Moi j’avais été vidé avant, mesure de prudence des « droits communs allemands » qui nous dirigeaient. J’ai été expédié en Kommando de discipline pour le travail de mine ( ?) comme forte tête avec quelques autres Français. Heureusement que l’évacuation a eu lieu le lendemain, et après 9 jours de route (200 km) nous avons été libérés par les Américains, je t’expliquerai mieux pour la suite.

André Floch décède le 2 avril 1945. À titre posthume, il reçoit la médaille Militaire, la Croix de Guerre 1939-1945 et la médaille de la Résistance française en 1953.

Nous cherchons à mettre un visage sur son histoire, si vous avez une photo de lui, n’hésitez pas à nous contacter.