CAROFF Jean

Jean Caroff suit une scolarité classique puis débute un apprentissage de mécanicien. Il travaille alors sur Paris de 1925 à 1927 avant d’être appelé sous les drapeaux. À l’issue de son service militaire, Jean Caroff pose ses bagages à Brest, au 136 rue Jean-Jaurès. Il y fait la connaissance de Gabrielle Kerbrat (1910-1991), qu’il épouse le 7 février 1933 à Pleyben. De cette union, naît leur fille Lucile (1933-2000) en fin d’année. Au déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, Jean Caroff reste à son poste à l’Arsenal de part son statut d’affecté spécial.

Selon son épouse, c’est en mai 1941 que Jean Caroff est approché, probablement sur son lieu de travail, par René Gourvennec. Ce dernier lui propose d’intégrer le Groupe Élie, dans le but de lutter contre l’occupant. Jean Caroff répond favorablement à la sollicitation et donne ses coordonnées personnelles.

Très peu de temps après son intégration, le 18 mai 1941, il est arrêté par l’Aussenkommando Brest du Sicherheitspolizei-Kommando (S.D). Interné à la prison du Bouguen, il est transféré en région parisienne en prévision de son procès. Lors du jugement du groupe de résistants brestois, il est condamné à cinq ans pour intégration et aide en association à l’ennemi, d’un groupe gaulliste. Toute peine longue entraîne un transfert dans un camp en Allemagne. Jean Caroff est alors déporté en janvier 1942.

Résistants brestois présents dans le convoi du 19 janvier 1942 :
 BONNIOU Auguste (Karlsruhe, Rheinbach, Siegburg et Butzbach)
 CAROFF Jean
 COATÉVAL Jean (Karlsruhe, Rheinbach et Hameln)
 DROUIN René (Karlsruhe, Rheinbach et Siegburg) ✝
 FÉROC Yves (Karlsruhe, Saarbrücken et Zweibrücken) ✝
 GOUEZ François (Karlsruhe, Rheinbach, Siegburg, Butzbach et Rockenberg) ✝
 GOUEZ Lucien (Karlsruhe, Rheinbach, Kassel et Coswig)
 INIZAN Louis (Karlsruhe, Rheinbach, Siegburg et Köln)
 LE REST Robert (Karlsruhe, Rheinbach et Hameln)
 LE ROUX Maurice (Karlsruhe, Rheinbach et Siegburg)
 OLLIVIER Joseph (Karlsruhe, Rheinbach, Siegburg et Butzbach)
 PICART Yves (Karlsruhe, Rheinbach et Siegburg)
 POULIQUEN Jean (Karlsruhe, Rheinbach et Siegburg et Butzbach)
 ROIGNANT Hervé (Karlsruhe, Rheinbach et Siegburg) ✝

Jean Caroff passe alors dans les camps de Karlshure, Rheinbach et Siegburg. Il y succombe de mauvais traitements en avril 1945. À titre posthume en 1953, il est élevé au rang de Chevalier de la Légion d’honneur et reçoit la Croix de Guerre 1939-1945, avec étoile d’argent ainsi que la médaille de la Résistance française.

Publiée le , par Gildas Priol, mise à jour

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Portfolio

Plaque commémorative - Square Rhin & Danube à Brest

Sources - Liens

  • Archives municipales de Brest, fonds F.N.D.I.R.P (87S).
  • Archives départementales du Finistère, dossier de combattant volontaire de la résistance (1622 W 52) et fichier départemental des prisonniers politiques et déportés (1397 W 1).
  • Ordre de la Libération, registre des médaillés de la Résistance française (J.O du 25/08/1953).
  • Service Historique de la Défense de Vincennes, dossier Procès du Groupe Élie (GR 25 P 16344).
  • Fondation pour la Mémoire de la Déportation, registre des déportés (I.22).
  • BROC’H François, alias Florette, J’avais des camarades - ou "Souvenirs" de quatre années de résistance dans le Finistère, août 1940 - août 1944, éditions Le Télégramme, Brest, 1949.
  • Service Historique de la Défense de Vincennes, dossier individuel de Résistant de Jean Caroff (GR 16 P 107530) - Non consulté à ce jour.

Remerciement à Patrick Quéré pour la relecture.