KERNÉIS François

François Kernéis est le fils d’un quartier-maître fusilier de la Marine nationale. Il débute son apprentissage à l’arsenal de Brest en 1937. Sous l’occupation, il reste à son poste et y travaille comme ajusteur.

En février 1944, il est contacté par la Résistance locale pour rejoindre le Groupe Jean-Marin. François Kernéis accepte la proposition et donne son adhésion à la cause clandestine. Il ne tarde pas à devenir un membre des Forces Françaises de l’Intérieur (F.F.I) après l’incorporation de son groupe dans le Groupement cantonal Brest-Ouest. Son activité consiste à diffuser la propagande en faveur de la Résistance, notamment le journal du mouvement Défense de la France (D.F). François Kernéis effectue aussi des liaisons avec les différents contacts du Groupe Jean-Marin. Il aurait également participé à la récupération d’armes et à des collages d’affiches sur les murs de Brest. Entre la mi mars 1944 et le mois d’avril, il aide au ravitaillement des réfractaires du Service du Travail Obligatoire (S.T.O). Au mois de mai, François Kernéis assiste à plusieurs réunions de préparation pour les F.F.I ainsi qu’à des séances d’instruction au maniement des armes à feux, prodiguées par Honoré Chalm dans l’abri de la Défense Passive des Quatre Moulins.

La discrétion lui est ordonnée jusqu’à ce qu’il soit mis en alerte au début d’août 1944. Dans la nuit du 2 au 3, il fait partie de l’équipe chargée de réceptionner dans les environs de Kerzévéon en Locmaria-Plouzané, le parachutage d’armes destiné à équiper le groupement. L’avion passe mais ne largue rien, les F.F.I s’en retournent bredouille à Brest. Sur ordre, il évacue la ville sans arme pour se regrouper auprès de son unité repliée à près de Kergroadez en Brélès. Des dissensions apparaissent entre les différents responsables de la résistance, provoquant l’éclatement du groupement. François Kernéis pour sa part reste auprès du gendarme Sébastien Ségalen et intègre la Compagnie F.F.I Dixmude. Il est alors versé comme soldat F.F.I au 2ème Groupe de la 2ème Section.

Composition du 2ème groupe :
 CAZOULAT Marcel
 CROGUENNOC François
 FLOC’H Jean
 GLOANEC André
 HUNAUT Gabriel
 KERNEIS François
 LAFONT Etienne (Chef de groupe)
 LE LANN Charles
 LE PRIEUR Georges
 NÉDÉLEC François
 PETTON Michel
 RENAUT Jean

En étroite relation avec le Bataillon F.F.I de Ploudalmézeau, sa compagnie prend part aux opérations militaires entre Brélès et Plouarzel. Puis à Ploumoguer, notamment à Kervélédan, au carrefour de Coat-ar-Piquet et à Illien. Elle participe à la libération de la poche du Conquet en combattant devant la presqu’île de Kermorvan. Après la chute de ce bastion, la compagnie reçoit l’ordre de prendre position à Saint-Pierre-Quilbignon jusqu’à la Libération complète de la ville de Brest.

À l’issue des combats de la Libération de Brest, il souscrit un engagement volontaire pour la durée de la guerre dans l’Armée française. Il est affecté au C.I.D 19 puis à diverses unités. Rendu à la vie civile en janvier 1946, François Kernéis réintègre l’arsenal et y fait carrière. Quelques mois plus tard, il épouse Marie Lunven (1926-2005), le 18 avril 1947 en mairie annexe de Saint-Pierre-Quilbignon à Brest.

La sépulture de François Kernéis se trouve dans le cimetière de Saint-Pierre-Quilbignon à Brest [Carré 02NC, Rang 5, Tombe 2]

Publiée le , par Gildas Priol, mise à jour

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Sources - Liens

  • Archives municipales de Brest, registre d’état civil (1E/P62).
  • Archives départementales du Finistère, dossier individuel de combattant volontaire de la Résistance de François Kernéis (1622 W).
  • ANDRÉ Jacques, Le Bataillon F.F.I de Ploudalmézeau, édition à compte d’auteur, Brest, 2003.
  • Brest métropole, service des cimetière - sépulture de François Kernéis.
  • Service historique de la Défense de Vincennes, dossier individuel de résistant de François Kernéis (GR 16 P 318764) - Non consulté à ce jour.

Remerciements à Françoise Omnes pour la relecture de cette notice.