FERNÁNDEZ-MIRÓ Francisco

Francisco Fernández-Miró fait partie du “Cuerpo de Seguridad y Asalto” de Cataluña, plus connu sous le nom de “Guardia de Asalto”. Ce Corps de sécurité et d’assaut a été créé en janvier 1932 par le gouvernement de la Seconde République espagnole. Lors de la guerre d’Espagne 1936/1939, ces troupes du Corps de sécurité et d’assaut sont restées dans l’ensemble fidèles au gouvernement de la république en place. C’est pourquoi, l’on retrouve le nom de Francisco Fernández Miró en tant que “Guardia de Asalto” dans le Diario Oficial de la Generalidad de Cataluña numéro 234 de 1937 à la page 730.

Réfugié en France après la guerre d’Espagne, il est affecté au 64ème Groupe des Travailleurs (Militaires) Étrangers (GTE), à Chizé dans les Deux-Sèvres. Son GTE dépend de la 6ème Compagnie du 99ème Régiment Régional. Sous l’occupation, le Régime de Vichy les livrent aux allemands pour servir de main d’oeuvre sur les chantiers de la Todt. C’est le cas pour Francisco Fernández-Miró qui est transféré à Brest le 15 juillet 1941. Affecté au camp de Sainte-Anne-du-Portzic, il est employé comme mécanicien-électricien à la construction de la base sous-marine.

Recruté à l’été 1941 par Barrios, il intègre le Groupe d’action espagnol anti-nazi. Dans les premiers temps les actions sont modestes. Distribution de tracts et diffusion de la propagande auprès des autres travailleurs étrangers.

Il change ensuite d’affectation et travaille désormais à la pyrotechnie Saint-Nicolas au Relecq-Kerhuon. C’est de là qu’à partir de février 1942 et jusqu’à son arrestation, l’action se fait plus concrète. Les sabotages débutent sur des grues, moteurs, installations électriques et diverses machines. Il sabote une génératrice de 225 C.V en novembre 1942. En mai 1943 c’est une péniche de 120 tonnes qui est rendue inutilisable. En novembre 1943, Francisco Fernández-Miró fausse deux pièces de D.C.A en révision dans les ateliers de la même manière, deux projecteurs de D.C.A en janvier 1944. Entre fin 1943 et début 1944, il participe à la récupération de matériels militaires pour son groupe.

Le 28 mars 1944, vers 4 heures du matin, Francisco Fernández-Miró est arrêté par les troupes allemandes au 40 rue Bruat à Brest. Le chef d’inculpation retenu contre lui est fabrication de matériel de guerre et explosifs destinés à la Résistance. Interné dès le lendemain à la prison de Pontaniou, il y reste jusqu’au début mai. Transféré à la prison Jacques Cartier de Rennes, il est de nouveau transféré fin mai à destination de Compiègne. Le 18 juin 1944, il est déporté en Allemagne à destination du camp de Dachau. Il reçoit le matricule 74189 et est employé dans les Kommandos Gurten-Bewerai et Hotz-Zolt.

Libéré par l’armée américaine le 29 avril 1945, il regagne la France, par Strasbourg le 15 mai 1945. Après guerre, il revient à Brest pour y faire sa vie. Les deux enfants de Francisco Fernández-Miró viennent au monde en 1946 et 1947. Pour son action dans la Résistance, il reçoit les décorations suivantes :

 Chevalier de la Légion d’honneur (1960)
 Médaille Militaire (1959)
 Croix de Guerre 1939-1945, avec étoile (1947) et avec palme (1959)
 Croix du Combattant Volontaire de la Résistance (1952)
 Médaille Commémorative Française de la Guerre 1939-1945 (1959)