MORVAN Jean

Jean Morvan suit des études pour devenir tourneur-outilleur. Sous l’occupation ; parmi ses fréquentations, se détache un groupe composé de Marcel Abasque, Roger Cabon, Guy Hennebaut, Jean Kerjean et René Morvan. Ce petit groupe se fait appeler le Double-Trio (D.T).

Avec ses camarades, il entre en résistance en juillet 1943. Recruté par Georges Dauriac, il intègre le groupe Action Directe, corps-franc du mouvement Défense de la France. Outre des sabotages sur les fumigènes de la D.C.A allemande, Jean Morvan participe également à la diffusion du journal clandestin du mouvement. Le 19 janvier 1944, Jean Kerjean et Jean Morvan sont en mission de récupération de tickets d’alimentation. Alors qu’ils circulent avec la moto anglaise BSA de Roger Cabon, les deux brestois sont arrêtés à Plabennec. Ce qui vaut à l’intéressé d’être convoqué, le 23 janvier 1944, pour s’expliquer sur la détention d’une moto anglaise. Jean Morvan est également convoqué ce jour là et se voit malmener.

Le 9 mars 1944, le groupe Action Directe est compromis, plusieurs membres sont arrêtés et il devient urgent d’évacuer le dépôt d’armes et d’explosifs de la rue Neuve vers Gouesnou. La mission est réalisée par Yves Hall, Francis Beauvais, Lucas Gallic, Guy Hennebaut et Jean Morvan.

Suite à plusieurs arrestations de résistants du groupe, certains brestois se mettent au vert et quittent la ville. C’est le cas de Claude Gandin qui prend le train patate le 17 mars 1944 en direction de Lesneven avec Francis Beauvais, Guy Hennebaut et Jean Morvan. De là, l’équipe de fugitifs se rend à Guisseny auprès de François Broc’h pour percevoir des faux papiers d’identité avant de trouver refuge au château de Penmarc’h en Saint-Frégant. Guy Hennebaut et Claude logent au dessus de l’étable. Francis et Jean dans une ferme de Kerlouan. Avec cette équipe Jean Morvan participe à la tentative de vol de tickets d’alimentation à la gare de Landerneau le 26 mars.

Après un mois dans la campagne, les résistants reviennent à Brest pour reprendre la lutte.

Nous ignorons son activité lors de la période du siège de Brest. Il fait cependant partie des Forces Françaises de L’intérieur (F.F.I) qui participent au siège de Lorient en 1945 durant 5 mois.

Après guerre, il effectuera son service au sein des Troupes d’Occupation d’Allemagne (T.O.A) et se marie en 1950.

Nous cherchons à mettre un visage sur son histoire, si vous avez une photo de lui, n’hésitez pas à nous contacter.