PRÉDOUR Gilles

Gilles Marie Prédour réside à la ferme familiale de Kerdoyer en Gouesnou où il participe aux travaux agricoles. Mobilisé au début juin 1940, il est affecté au Dépôt de Guerre du Génie de Montargis (D.G.G.38). Après l’armistice, Gilles est placé dans un Chantier de la jeunesse française (C.J.F) durant 8 mois jusqu’en février 1941. Il retrouve ensuite l’exploitation agricole à Gouesnou.

C’est par truchement de son frère Philippe, que Gilles et Jean Prédour entrent en Résistance. Ils s’étaient déjà soustraits au Service du Travail Obligatoire (S.T.O) avant de d’entrer dans l’action clandestine grâce au gendarme Lucas Gallic du mouvement Défense de la France (D.F). En mars 1944, par mesure de sauvegarde suite à une vague d’arrestations de ses membres clandestins, le mouvement a besoin rapidement d’extraire de Brest des armes parachutées. La fratrie Prédour met alors à disposition la ferme de Kerdoyer pour y camoufler le stock d’armes qui est acheminé dans la nuit du 13 au 14 mars par Lucas Gallic, Yves Hall et Francis Beauvais.

Les frères Prédour veillent sur la cache d’armes pendant trois semaines avant qu’une partie soit enlevée le 5 avril 1944 par Lucas Gallic, pour équiper la région de Morlaix. Enfin, le 26 avril 1944, les frères Prédour participent au vol d’un dépôt de munitions et grenades à la mairie de Gouesnou avec les membres du groupe Action Directe. Sur le chemin du retour, toute l’équipe s’arrête à la ferme de Kerdoyer pour récupérer le reste du stock d’armes. L’ensemble est ramené à Brest et camouflé chez Yves Hily.

Par la suite, Gilles et Jean Prédour poursuivent leur engagement au sein des Forces Françaises de l’Intérieur (F.F.I) de Gouesnou. C’est leur frère Philippe qui prend la tête de la section tandis qu’ils sont incorporés à l’effectif de la Compagnie F.F.I de Plabennec. La fratrie participe ainsi aux préparatifs de la Libération, notamment avec le sabotage d’une voie ferrée départementale. Ils combattent également aux côtés des troupes américaines et des S.A.S du 3e R.C.P dans le secteur de Gouesnou-Plabennec. Pendant les combats, Gilles effectue plusieurs reconnaissances en ligne ennemies jusqu’à Brest.

Après la Libération, il reprend son activité de cultivateur à Kerdoyer.

Nous cherchons à mettre un visage sur son histoire, si vous avez une photo de lui, n’hésitez pas à nous contacter.

Publiée le , par Gildas Priol, mise à jour

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Sources - Liens

  • Archives départementales du Finistère, dossier de combattant volontaire de la Résistance (1622 W 4).
  • Musée du patrimoine de Gouesnou, liste des effectifs de la section F.F.I de Gouesnou.
  • Service historique de la Défense de Vincennes, dossier d’homologation des faits de résistance (GR 16 P 490356) - Non consulté à ce jour.

Remerciements à Françoise Omnes pour la relecture de cette notice.