COATALEM Hervé

Hervé Pierre Marie Coatalem suit une scolarité à l’École des Garçons de Recouvrance, rue Vauban. Puis il est admis en 1936 à l’École pratique d’industrie et de commerce de Brest pour suivre les cours en chaudronnerie. Il travaille ensuite comme apprenti-ouvrier chaudronnier à l’arsenal de Brest. Parmi ses amis, nous pouvons citer Maurice Le Flem qui suit le même parcours professionnel que lui et Marcel Boucher, lui aussi de Recouvrance.

En août 1941, après le sabotage d’un compresseur à Laninon, Hervé Coatalem et Maurice Le Flem doivent quitter leurs emplois à l’arsenal pour trouver refuge à Kergadalen en Rosnoën, chez un ami de la famille. Les deux amis semblent cependant revenir sur Brest à une date indéterminée. Ils intègrent alors la Résistance communiste à partir de novembre 1941, probablement sous la bannière du Front national (F.N). Ils diffusent dans un premier temps la propagande du parti de 1941 à 1942, avant d’être versés aux Francs-tireurs et partisans (F.T.P) à leur instauration à Brest.

Le 11 novembre 1942, avec Maurice Le Flem et Marcel Boucher, ils assomment un officier allemand vers 19 heures rue Amiral Linois. L’objectif est de lui voler son arme mais l’opération tourne mal quand les trois brestois sont pris en chasse par une patrouille allemande de passage. Hervé Coatalem est coincé rue Jean Macé et violemment frappé à coups de crosses. Laissé pour mort sur place, il parvient à rentrer chez lui. Le diagnostic est plutôt sévère, il s’en sort avec le crâne fracturé avec un enfoncement de la boîte crânienne.

La Résistance communiste étant activement traquée depuis le mois d’octobre 1942, et surement refroidi par le passage à tabac, ils se font oublier quelques temps avant de reprendre le chemin de Rosnoën. Ils restent cependant en relation avec Marcel Boucher. Il est également en relation avec Marcel Pirou, l’un des organisateurs de la Résistance à Recouvrance, ce qui nous laisse à penser qu’Hervé Coatalem et Maurice Le Flem revenaient de temps à autre sur Brest.

Il reprend la lutte clandestine et organise une tentative de sabordage de deux navires allemands à Landevennec. Il effectue également des missions de reconnaissance et à des récupérations d’armes dans la région de Rosnoën et du Faou. Fin 1943, son groupe est démantelé à Brest et Hervé Coatalem s’établit durablement dans le secteur.

En juin 1944, après l’annonce du débarquement, il prend le maquis du côté de Braspart. Il aurait participé aux combats de la Libération des secteurs de Pleyben, Pont-de-Buis, Châteaulin et dans la presqu’île de Crozon. Nous ignorons cependant son unité combattante.

À l’issue des combats de la Libération, il s’engage dans l’Armée française et sert au 118ème Régiment d’Infanterie (R.I). Hervé Coatalem épouse Yvonne Follic, le 27 juin 1953 en mairie annexe de Saint-Pierre-Quilbignon à Brest.

Nous cherchons à mettre un visage sur son histoire, si vous avez une photo de lui, n’hésitez pas à nous contacter.

Publiée le , par Gildas Priol, mise à jour

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Sources - Liens

  • Archives municipales de Brest, registre d’état civil (5E130).
  • Archives départementales du Finistère, dossier individuel de combattant volontaire de la résistance de Hervé Coatalem (1622 W).
  • La Dépêche de Brest, édition du 4 juillet 1936.

Remerciements à Françoise Omnes pour la relecture de cette notice.