ROUDAUT Jean

Jean Marie Roudaut s’engage volontairement dans la Marine nationale le 10 mai 1939. Après l’invasion de la Zone libre par l’Armée allemande et le sabordage de la flotte à Toulon, il est mis en congés d’armistice. Il regagne alors la région de Lesneven.

Le 20 novembre 1943, il est contacté par le mouvement Défense de la France (D.F). Il fait partie des effectifs recrutés pour former l’embryon d’une unité paramilitaire. En janvier 1944, les résistants de la commune de Kernouès, auparavant affilié à Lesneven, sont pris en charge par le responsable cantonal de Guissény-Plouescat, Joseph Barach. C’est ainsi que Jean Roudaut rejoint le futur demi Bataillon F.F.I de Guissény-Plouescat, Compagnie Guissény, Section de Kernouës, Groupe n°2 - Bretagne en tant qu’adjoint au chef de groupe Jean Simon.

En mars 1944, mettant à profit son expérience militaire, il sert d’instructeur à son groupe à l’arrivée des armes dans le secteur. Présent aux différents parachutages annulés, il est également présent à celui du 2 août 1944 où plusieurs contenairs sont largués pour équiper les F.F.I du secteur. Le 5 août, sur ordre, il prend le maquis et participe à la distribution des armes et à la préparation à l’insurrection. Au déclenchement des opérations militaires le 6 août, il participe à la Libération de la région de Lesneven.

Après ces combats, son unité est déployée à l’Ouest de Brest, pour la réduction de la poche allemande du Conquet. Lors d’une patrouille, Jean Roudaut est détaché auprès d’une unité américaine (Rangers). Il est blessé lors de la prise de Kergounan à Ploumoguer par un tir de mortier le 6 septembre 1944 vers 18h30. Quatre autres soldats F.F.I de sa section sont également touchés. Pour sa part, Jean Roudaut est touché à la jambe gauche, aux bras et dans la région des intestins.

D’abord transféré en ambulance américaine à Saint-Renan, il est ensuite transféré à l’hôpital des F.F.I de Ploudalmézeau le 10 septembre puis à celui de Lesneven le 16 septembre. Il y est soigné jusqu’au 6 octobre 1944, notamment pour l’extraction de plusieurs éclats. Après sa convalescence, il réintègre la Marine nationale.

Il épouse Hortense Perrot le 18 avril 1950 à Loc-Brévalaire.

Publiée le , par Gildas Priol, mise à jour

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Sources - Liens

  • Archives départementales du Finistère, dossier individuel de combattante volontaire de la Résistance de Jean Roudaut (1622 W).
  • Archives F.F.I de l’arrondissement de Brest, registre des effectifs de la section F.F.I de Kernouës.
  • Service historique de la Défense de Vincennes, dossier individuel de Résistant de Jean Roudaut (GR 16 P 522082) - Non consulté à ce jour.

Remerciements à Françoise Omnes pour la relecture de cette notice.