FAUJOUR Antoine

Antoine Jean François Marie Faujour réside dans sa jeunesse route de Tromeur à Landerneau. Il s’engage dans l’Armée française et devient sous-officier d’active avant d’épouser à Paris (12 arr) Marie-Thérèse Jacq le 18 juillet 1939.

Lors de la Campagne de France en mai 1940, il est fait prisonnier par les troupes allemandes. Interné aux Stalags XVIIA, XVIIIB et XVIIIC, il tente de s’évader par deux fois mais échoue. Sa troisième tentative est plus réussie en juin 1943 et malgré quelques blessures occasionnées par son évasion, il parvient à regagner la région brestoise.

Peu de temps après son retour, il entre en résistance en juillet 1943 au sein du réseau Ronsard-Marathon. Il prend comme pseudonyme Scapin et sous l’indicatif R.A.C 145, il devient un agent de renseignement pour le réseau. Antoine Faujour se consacre totalement à cette tâche et circule sur la côte Nord et Sud du Finistère ainsi que dans les Côtes-du-Nord pour relever les installations ennemies. Il recherche également des plages où la surveillance est moindre pour d’éventuels débarquements d’agent depuis l’Angleterre. Quand il se trouve à Brest, il surveille les mouvements de navires et tout particulièrement ceux des sous-marins.

En 1944, il intègre le groupe Narval afin de créer et organiser une unité combattante avec du personnel de la Marine. Sur ordre, il prend le maquis au Nord de Landivisiau fin mai 1944 avec Paul Le Borgne, Joseph Roudaut et Louis Boucher. Au même moment, des arrestations touchent le réseau Ronsard-Marathon à Brest et Landerneau. Recherchés, les quatre maquisards s’installent à Plougar avant de partir sur Kéravel à Landivisiau où Antoine Faujour a de la famille. Le 30 mai 1944 le groupe se fixe au château de Tronjoly à Cléder après avoir pris des contacts avec la Résistance dans la région de Landivisiau. Ils y restent jusqu’au premier août et durant cette période, en profitent pour renouer avec la Résistance brestoise et former la Compagnie F.F.I de Fusiliers-Marins de Brest.

Engagé dans les combats de la Libération, Antoine Faujour participe à la réduction de la poche du Conquet jusqu’au 10 septembre 1944 puis à Brest dans le quartier de Saint-Martin notamment jusqu’à la reddition complète des Allemands le 18 septembre 1944.

Pour son évasion et son engagement clandestin en faveur de la Résistance, il est cité à deux reprises à l’ordre de la Division. La première fois par le Général Allard pour sa tenue au feu le 31 août 1944 lors d’un décrochage de position puis par le Général De Gaulle en 1945, lui conférant la Croix de Guerre 1939-1945, avec étoile de Vermeil. En 1946, il sera récompensé par un avancement de carrière en étant nommé Sous-Lieutenant d’active.

Le couple se sépare après guerre et Antoine Faujour épouse en seconde noce Marcelle Abily le 29 octobre 1951 à Brest.

La sépulture d’Antoine Faujour se trouve dans le cimetière de Lambézellec à Brest [Carré 3, Rang 12, Tombe 22]

Publiée le , par Gildas Priol, mise à jour

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Sources - Liens

  • Famille Faujour-Léon, iconographie - aimablement transmise par Miliau Kermarrec (AGIP) et Jean-Miliau Garion (2022).
  • Archives départementales du Finistère, dossier de combattant volontaire de la résistance (1622 W 6).
  • Service historique de la Défense de Vincennes, dossier d’unité combattante de la Résistance, Compagnie F.F.I de fusiliers-marins de Brest (GR 16 P 108).
  • Brest Métropole, service des cimetières - sépulture d’Antoine Faujour.
  • Service historique de la Défense de Vincennes, dossiers d’homologation des faits de résistance (GR 16 P 217440, GR 28 P 4 126 56 et GR 28 P 11 106) - Non consultés à ce jour.

Remerciements à Françoise Omnes pour la relecture de cette notice.