ANSQUER Jean

Jean Emile Paul Ansquer réside dans la venelle de Keravel à Brest. Il adhère à la Jeunesse Communiste à Brest en 1937. Peu après, il intègre le Parti Communiste Français (P.C.F). Il reste au parti après l’interdiction de celui-ci en 1939. Durant la débâcle en juin 1940, il tente de rallier l’Angleterre depuis le Sud de la France. Ayant échoué, il reste quelque temps sur Bayonne avant de remonter sur Brest fin juillet 1940. Sous l’occupation allemande, il diffuse les journaux et tracts du mouvement du parti clandestin.

En fin 1941, traqué par la police française pour menée communiste, il passe complètement dans la clandestinité et intègre un groupe de l’Organisation Spéciale (O.S) de Brest, probablement celui de la Jeunesse Communiste. Il trouve également refuge dans une planque de la section locale. Jean Ansquer participe alors aux activités de l’O.S puis bascule dans les Francs-Tireurs et Partisans (F.T.P) à leur instauration à Brest fin avril, début mai 1942. A cette époque, il est chargé par Simone Bastien, de reconstituer un groupe de la Jeunesse Communiste. Il s’y emploie avec notamment Jean Kerautret.

Dénoncé, il est arrêté le 16 octobre 1942 à Brest et livré aux allemands. Jean Ansquer est alors interné à la prison de Pontaniou puis transféré sur la région parisienne en prévision de sa déportation en Allemagne.

Résistants brestois présents dans le convoi du 24 janvier 1943 :
 ABALAIN Georges (Sachsenhausen et Heinkel)
 ANSQUER Jean
 BERTHELOT Pierre (Sachsenhausen, Heinkel et Dachau)
 CADIOU Albert (Sachsenhausen)
 CADIOU Georges (Sachsenhausen) ✝
 CHITRE Louis (Sachsenhausen, Heinkel, Dachau et Augsburg) ✝
 FLOC’H Rosa-Michelle (Auschwitz) ✝
 JANNIN Jean (Sachsenhausen)
 JONCOURT François (Sachsenhausen, Heinkel, Buchenwald et Leipzig-Thekla)
 LE GALL Georges (Sachsenhausen)
 MONOT Thénénan (Sachsenhausen) ✝

En Allemagne, il est placé dans le camp de Sachsenhausen, sous le matricule 58729. Après plus d’un à vivre dans des conditions difficiles, Jean Ansquer est bibéré par l’Armée soviétique, le 4 mai 1945.

Après-guerre, il réside un temps en baraque au Point-du-Jour puis épouse Jeanne Douarinou le 16 mai 1953 à Brest (Saint-Pierre). Jean Ansquer entre à l’arsenal de Brest comme métallo ajusteur. Il y sera délégué syndical jusqu’en 1957. Il continue également de militer au P.C.F et en sera le trésorier jusqu’en 1978.

La sépulture de Jean Ansquer se trouve dans le cimetière de Saint-Pierre à Brest [Carré K, Rang 8, Tombe 13]

Nous cherchons à mettre un visage sur son histoire, si vous avez une photo de lui, n’hésitez pas à nous contacter.

Publiée le , par Gildas Priol, mise à jour

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Sources - Liens

  • Archives départementales du Finistère, dossier individuel de combattant volontaire de la résistance de Jean Ansquer (1622 W).
  • Fondation pour la Mémoire de la Déportation, registre des déportés (I.74).
  • Brest métropole, service des cimetières - sépulture de Jean Ansquer.
  • KERBAUL Eugène, 1270 militants du Finistère (1918-1945), à compte d’auteur, Paris, 1985.
  • KERBAUL Eugène, Chronique d’une section communiste de province (Brest, janvier 1935 - janvier 1943), à compte d’auteur, Paris, 1992.
  • Service historique de la Défense de Vincennes, dossier individuel de résistant de Jean Ansquer (GR 16 P 14550) - Non consulté à ce jour.
  • Service historique de la Défense de Caen, dossier individuel de déporté de Jean Ansquer (AC 21 P 698256) - Non consulté à ce jour.

Remerciements à Françoise Omnes pour la relecture de cette notice.