DINEL Jean

Jean Corentin Dinel est monteur charpentier, spécialité fer, à l’arsenal de Brest. Il épouse Amélie Pernuid le 13 avril 1937 à Lanvéoc, qui lui donne trois enfants. En 1939, la famille réside au 28 rue Bruat mais sous l’occupation allemande, ils semble avoir déménagé au 11 rue du Télégraphe.

Pour une raison que l’on ignore, il se réfugie à Lanrodec puis à Bringolo dans les Côtes-du-Nord au début 1943. En avril, il entre en Résistance dans le mouvement du Front-National puis à partir de juin, il est versé au groupe F.T.P.F de Châtelaudren. Il participe à plusieurs opérations, notamment des sabotages contre l’Armée allemande entre Guingamp et Saint-Brieuc. Il opte pour les pseudonymes Écureuil et Petit Jean pour ses actions clandestines.

Son groupe semble avoir subi des arrestations en 1944. Jean Dinel revient alors à Brest où il est identifié, sous le matricule G-1621 au Groupement cantonal Brest-Est à partir de juin 1944. Ce groupement résulte d’une fusion (restée théorique) entre les Francs-Tireurs communistes et les Forces Françaises Gaullistes. Jean Dinel est affecté à la section de l’adjudant Montjarret et effectue la tâche de propagandiste en distribuant les tracts et journaux de la résistance. Il sert également d’agent de liaison et de renseignement. Il participe également à des actions de sabotage des communications et des lignes électriques allemandes.

Sa formation, dépourvue d’armes avant l’arrivée des américains, est disloquée au début du siège de Brest. Ordre est donné aux F.F.I de Brest de sortir de la ville pour se regrouper dans la périphérie, notamment à Plabennec ou Landerneau. Jean opte lui pour la première option et rejoint Plabennec en août 1944. Provisoirement affecté au P.C de l’arrondissement F.F.I de Brest, il fait partie du service de sécurité F.F.I.

Son groupement cantonal se reconstitue à partir du 14 août à Landerneau, devenant ainsi la Compagnie F.F.I Brest-Est. Mais il faudra attendre le 1er septembre pour que Jean Dinel la retrouve et s’insère dans le dispositif. Nommé chef de section, avec le grade fictif de Sous-Lieutenant F.F.I, il participe à la réduction de la poche de Crozon jusqu’au 19 septembre 1944, date de la reddition.

A noter que son nom apparaît également dans le registre nominatif de la Compagnie F.T.P n°3 en date du 1er septembre mais il doit s’agir d’une erreur, cette Cie ayant été engagée sur la poche du Conquet et non de Crozon.

Jean Dinel reste mobilisé jusqu’à la fin du mois de septembre où il assure la sécurité et le nettoyage des zones de combats dans les environs de Brest. Il se rend ensuite à Landerneau et contracte un engagement volontaire pour la durée de la guerre. Il regagne son foyer le 31 juillet 1945.

Publiée le , par Gildas Priol, mise à jour

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Sources - Liens

  • Famille Marques-Dinel, documents et iconographie (2020).
  • Archives municipales de Brest, liste électorale de 1939 (1K90).
  • Archives départementales du Finistère, dossier individuel de combattant volontaire de la résistance de Jean Dinel (1622 W).
  • La Dépêche de Brest, édition du 3 juin 1937.
  • LE BRAS Joël, Résistance de Brest-Est, non publié, 2007.
  • Service historique de la Défense de Vincennes, dossier individuel de résistant de Jean Dinel (GR 16 P 185941) - Non consulté à ce jour.

Remerciements à Françoise Omnes pour la relecture.