GAC Sezny

Sezny Gac est, sous l’occupation, élève à l’école du Cadastre de Versailles. Lors des vacances d’août 1943, il regagne Guissény pour une quinzaine de jours. Il reçoit à ce moment là, sa convocation pour le Service du Travail Obligatoire (S.T.O). Réfractaire à l’idée d’être corvéable par les allemands, il décide de ne pas répondre à la convocation. Resté au domicile familial, les gendarmes viendront à deux reprises pour le S.T.O mais ne feront pas de difficulté et le déclareront absent. En octobre, il est contacté par un membre de la résistance de Guissény.

Je refusai sur-le-champ ; je ne voulais pas m’engager dans une telle organisation sans avoir bien réfléchi. Au mois de Décembre 1943, je donnais enfin mon adhésion au groupe communal.

Intégré au mouvement Défense de la France (D.F) du canton, de décembre à avril 1944, il ne participe à aucune action particulière. il aide cependant ses amis réfractaires et distribue la nuit des tracts dans la rue et sous la porte de certains collaborateurs. Courant avril, le maire Joseph-Marie Fily l’embauche comme secrétaire de mairie sur recommandation de François Broc’h. Il peut ainsi poursuivre la tâche de son prédécesseur en détournant des cachets et fabriquant de fausses cartes d’identité à des jeunes réfractaires au S.T.O. Cette activité clandestine lui vaudra d’ailleurs, de sérieux reproches du maire.

En fin avril, ses deux supérieurs dans la résistance échappent de peu à une arrestation par l’armée allemande. Un samedi du mois de mai, les allemands se présentent chez lui, ils sont à la recherche de plusieurs résistants. Il renseigne l’ennemi par de fausses informations et parvient à relever quelques noms sur la liste et dès le départ des allemands, il fonce prévenir ses camarades de Saint-Frégant et Kerlouan qu’ils sont recherchés. Durant le mois de mai, il sert d’agent de liaison entre le Lieutenant Joseph Barach, responsable cantonal, et le groupe de Guissény. Puis, il effectue la même tâche pour tout le canton.

Après le débarquement, on confie à Sezny Gac la tâche de maintenir les liaisons entre François Broc’h, Joseph Barach et Jean François Derrien, chef cantonal de la résistance à Lannilis. En juillet, le chef d’arrondissement F.F.I de Brest, Joseph Garion, installe son poste de commandement au château de Penmarc’h à Saint-Frégant. Le jeune Sezny Gac y est détaché pour servir d’agent de liaison. Il contribue ainsi à l’organisation des parachutages d’armes en rassemblant les hommes au point de chute.

A partir de la déclaration de l’état de siège de la ville de Brest par les Alliés et les F.F.I, il reste affecté à l’état-major F.F.I comme agent de liaison jusqu’à la Libération comme secrétaire-dactylographe. Il est démobilisé des F.F.I le 28 septembre 1944 à Plabennec.

Après guerre, Sezny Gac épouse Yvonne Bocher, qui lui donne trois enfants. Il sera élu maire de Guissény de 1989 à 1995.