LAPIQUONNE Fernand

Fernand François Lapiquonne réside avant guerre avec sa famille au 4 Passage Saint-Martin à Brest. Il semble suivre des études en vue de devenir pilote professionnel. Mobilisé à la déclaration de guerre, il sert dans l’armée de l’air comme sergent. Après la débâcle il regagne Brest où il retrouve son père, chirurgien dentiste réputé.

Il est contacté en août 1941 par un agent du réseau de renseignement F2. Fernand Lapiquonne prend dès lors le pseudonyme Colas et sous l’indicatif R.293, il agit en collectant des informations d’ordre militaire sur les troupes d’occupation pour le compte du secteur Gloria S.M.H (Bretagne, Normandie, Paris) de la branche Marine - P.O.4 du réseau. Sa future femme, Jacqueline Villot, qu’il épouse le 10 novembre 1941 à Brest, sert à ses côtés dans la clandestinité. Tout comme son frère, Michel Villot, qu’elle a recruté lui aussi en août 1941.

Fin novembre 1941, une partie du réseau est démantelé, pour les Lapiquonne-Villot, l’action clandestine s’arrête le 4 février 1942 quand Fernand est arrêté. Transféré à la prison de Fresnes, il y reste interné une année entière avant d’être déporté en mars 1943 en Autriche, au camp de concentration de Mathausen. Portant le statut Nacht und Nebel (Nuit et Brouillard), il est exécutable à tout instant. Durant sa déportation, Fernand est employé comme travailleur forcé à Gusen. Après plus d’une année de calvaire, il succombe d’épuisement et du typhus.

À titre posthume, il est fait Chevalier de la Légion d’honneur et reçoit la médaille de la Résistance en 1959 et la Croix de Guerre 1939-1945 avec palme.

Publiée le , par Gildas Priol, Jean-Yves GUENGANT , mise à jour

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Portfolio

Fiche de décès de Fernand Lapiquonne
Arolsen Archives
Commémoration à Brest, la famille Lapiquonne déposant une gerbe en mémoire de Fernand Lapiquonne

Sources - Liens

  • Famille Lapiquonne, iconographie.
  • Archives municipales de Brest, registre d’état civil (5E124), recensement de 1936 (1F87), liste électorale de 1939 (1K91) et fonds F.N.D.I.R.P (87S).
  • Ordre de la Libération, registre des médaillés de la Résistance française (J.O du 07/03/1959).
  • Service historique de la Défense de Vincennes, dossier individuel de résistant de Fernand Lapiquonne (GR 16 P 337753), aimablement transmis par Edi Sizun.
  • Mauthausen Monument, fiche signalétique de Fernand Lapiquonne.
  • Fondation pour la Mémoire de la Déportation, registre des déportés (I.89).
  • Arolsen archives, fonds d’archives sur les victimes des persécutions nazies.
  • Livre d’Or de la France Combattante et Résistante, éditions Gloire, 1948.
  • Association PHASE, Plougonvelin 1939-1945 - La vie d’une commune sous l’occupation, édition à compte d’auteur, Plougonvelin, 2015.
  • Service historique de la Défense de Caen, dossiers individuels de d’interné-déporté de la Résistance et d’attribution de la mention Mort pour la France de Fernand Lapiquonne (AC 21 P 69304 & AC 21 P 472 739) - Non consultés à ce jour.