OGOR Roger

Roger Yves Eugène Ogor suit un apprentissage commercial de 1937 à 1939 avant de devenir décorateur et étalagiste. Il réside au 67 ou 68 rue Victor Hugo à Brest. Ses parents tiennent un café dans la même rue. Parmi ses amis, figure sa petite-cousine Geneviève Petton, qu’il surnomme affectueusement Ginette (cf sa dernière lettre, dans le portfolio en bas de page).

Louis Élie le recrute dans la résistance et le nomme chef de groupe (n°6). Il devient également agent de liaison pour le groupe. Avec son chef, il récupère à l’automne 1940 un transmetteur de terrain auprès de Marie Trétout. Le 3 avril 1941, il aurait participé à l’attentat visant l’hôtel Continental de Brest, mais à ce jour cette opération est sujet à caution. Le 28 avril avec Alice Abarnou et Joseph Dubowsky il tente de venir en aide à un aviateur allié tombé dans le secteur de Saint-Renan mais il ne le trouve pas. Sur le trajet du retour leur voiture croise une patrouille allemande sur laquelle ils ouvrent le feu.

Lors de la vague d’arrestations à Brest des membres du groupe Élie il se met au vert à Plouguin au moulin de Pont-Ours chez Jean Tromelin. Avec Henri Auffret ils tentent de gagner l’Angleterre via une filière d’évasion à Rennes. Ils séjournent dans un hôtel et prennent pension au 49 avenue de Janvier dans un restaurant breton. Roger Ogor fait un aller retour à Brest le 27 mai afin de trouver des fonds pour financer leur passage en Angleterre. Il obtient alors de l’aide auprès de Félicie Riou, Marguerite Corbel et Marie Miossec. À son retour sur Rennes, pendant un repas ils sont appréhendés par la Gestapo. C’est l’organisateur du passage, le résistant Marcel Henry, qui était visé par cette souricière.

Roger Ogor, détenu alors depuis le 29 mai est rapatrié sur Brest et enfermé à la prison du Bouguen. Le 20 juin il est présent dans la voiture du S.D de Brest qui se rend à la gendarmerie de Ploudalmézeau pour arrêter Joseph Grannec. Roger Ogor a t-il livré des informations sous la pression ? C’est ce que laisse entendre le gendarme dans ses écrits.

Jugé sur Paris par un tribunal militaire allemand en novembre 1941, Roger Ogor est condamné à mort et fusillé à la forteresse du Mont-Valérien, le 10 décembre 1941, aux côtés de 10 autres résistants brestois de son groupe. Leurs dépouilles sont transférées le jour même pour inhumation au cimetière d’Ivry-sur-Seine.

À titre posthume, il reçoit la médaille de la Résistance en 1955.

Publiée le , par Gildas Priol, mise à jour

Télécharger au format PDF

Portfolio

Plaque commémorative - Square Rhin & Danube à Brest
Dernière lettre de Roger Ogor

Sources - Liens

Remerciements à Élyse Arnaud pour la relecture.