JONCOURT Arsène

Arsène François Joncourt épouse Yvonne Noël en août 1928 à Vire dans le Calvados et de cette union naissent quatre enfants, dont Thérèse (1929) et Simonne (1931-2017). La famille s’installe au 9 rue Amiral Linois à Brest dans les années 1930. Arsène Joncourt exerce alors la profession de comptable dans une banque.

Au déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, Arsène Joncourt est mobilisé dans la Marine Nationale à Brest au Service des ordinaires. Sous l’occupation allemande, il conserve son emploi à l’arsenal.

Peu de temps après l’arrivée du mouvement de Résistance Défense de la France (D.F) à Brest, Arsène Joncourt est contacté par Pierre Beaudoin pour servir d’agent de renseignement à compter de septembre 1943.

À partir de février 1944, une nouvelle tâche l’attend. Depuis le début de l’année, se forme concrètement l’Armée Secrète (A.S) du Finistère grâce notamment au mouvement de Résistance auquel il appartient. L’A.S en contact avec la Résistance issue des rangs de la Marine National, a besoin d’agent de liaison. Arsène Joncourt, en plus de poursuivre son rôle d’agent de renseignement, fait désormais la navette entre Pierre Beaudoin, Jean Cloarec et Joseph Le Borgne du réseau Ronsard-Marathon.

Outre les renseignements qu’il fournit, principalement focalisé sur la base sous-marine, il a pour mission de prendre en filature certains brestois soupçonnés de collaborer activement avec les allemands. Il transporte des armes et sert également de messager entre la Résistance brestoise et Alexandre Marzin, dit Merlin, à Morlaix. Il est également en contact avec le groupe d’Yves Rousvoal au maquis d’Huelgoat en Berrien.

Le 23 juin 1944, il est arrêté à Brest par le supplétif français Gourmelon, œuvrant pour l’Aussenkommando sur S.D de Brest. Sous la menace d’un pistolet, Gourmelon tente de le ramener à l’école Bonne-Nouvelle à Kérinou, où siège le S.D. Arsène profite de l’ivresse de Gourmelon pour lui fausser compagnie.

Grillé et traqué, Arsène Joncourt prend la direction de Morlaix où il se cache jusqu’à la Libération. Il sert néanmoins dans les F.F.I de cette ville pour les opérations de nettoyage des dépôts et fortifications allemandes. Il s’occupe également de l’ensevelissement des soldats ennemis tués dans la région et participe à des opérations de contrôle d’identités.

À l’issue de la guerre, il reprend son poste dans la Marine jusqu’à sa retraite.

La sépulture de Arsène Joncourt se trouve dans le cimetière de Saint-Martin à Brest [Carré 27, Rang 1, Tombe 16]

Nous cherchons à mettre un visage sur son histoire, si vous avez une photo de lui, n’hésitez pas à nous contacter.

Publiée le , par Gildas Priol, mise à jour

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Sources - Liens

  • Archives municipales de Brest, registre d’état civil, recensement de 1936 (1F87), liste électorale de 1939 (1K91) et fonds Défense de la France (51S).
  • Archives départementales du Finistère, dossier individuel de combattant volontaire de la résistance d’Arsène Joncourt (1622 W).
  • Brest métropole, service des cimetières - sépulture d’Arsène Joncourt.
  • Service historique de la Défense de Vincennes, dossier individuel de résistant d’Arsène Joncourt (GR 16 P 311073) - Non consulté à ce jour.

Remerciement à Françoise Omnes pour la relecture de cette notice.