F.N [mai 1941 - juin 1944]

Front national de lutte pour la libération et l’indépendance de la France

Ce manifeste est lancé, le 27 mai 1941 (mais antidaté au 15 mai 1941), par le Parti communiste français (P.C.F), dans une politique d’ouverture vers les milieux non communistes. Il est recommandé aux cellules de se rapprocher de tout ceux qui veulent lutter, à l’exception des traîtres, capitulards et gaullistes. À de rares exceptions près, ce mouvement ne parvient pas à son objectif de rassemblement et ne fédère que des communistes ou sympathisants. Dans la troisième semaine du mois de mai 1941, les responsables régionaux bretons du parti, Robert Ballanger et Venise Gosnat, viennent présenter aux militants de Brest cette initiative. Comme partout en France, les brestois sont incités à se rapprocher de patriotes ou d’organisations clandestines diverses. Mais selon les propres mots d’Eugène Kerbaul ; les brestois sont bien plus préoccupés de retrouver leur audience dans la classe ouvrière. De part son manque de succès national, ce mouvement est mis en sommeil à l’automne 1941.

Il renaît à la fin 1942 et se montre plus rassembleur qu’il ne l’était. On voit apparaître partout en France des convergences vers ce grand mouvement qui dispose bientôt d’un représentant au Conseil national de la Résistance (C.N.R). Par diffusion de la presse clandestine, il parvient à recruter de nombreux adhérents. Toujours piloté par le P.C.F, le Front national donne une nouvelle impulsion à la Résistance communiste en 1943. À Brest, les recrutements conjugués du Front national et des Francs-tireurs et partisans (F.T.P) permettent de maintenir une forte structure clandestine malgré les nombreuses arrestations.

Présentation rédigée par Gildas Priol, le 26 mai 2021.