Il y a 80 ans en février 1942, le Triangle militaire de l’Organisation spéciale (O.S) de Brest décide la mise en place d’un grand coup d’éclat à l’Arsenal. Ils débutent alors l’organisation d’un vaste sabotage des sous-stations électriques où tous les communistes y travaillant devront participer.

Mais avant, un coup d’essai est organisé en ville, au 9 rue de la Vierge. Le café tenu par Yves Quéré est la cible d’un attentat à l’explosif, vers 22 heures le 14 février 1942. Cette action est menée par trois membres de l’O.S : Jules Lesven, Pierre Corre et Albert Rolland. Ils glissent une bombe dans la cave par le soupirail, blessant 7 personnes (5 civils français et 2 marins allemands).

Sitôt avertis, les services de la police française et de la gendarmerie allemande se rendent sur place et ouvrent une enquête. En réaction, le Kreiskommandant Goehring fait savoir au Sous-Préfet de Brest, par courrier du 21 février 1942 ; qu’il instaure un couvre-feu de 20 heures à 5 heures du matin jusqu’au 16 mars 1942 et qu’il se réserve également le droit de fermer certains établissements. Outre ces décisions, les allemands procéderont à d’importantes rafles entre le 11 et 13 mars 1942 pour tenter d’identifier les auteurs, en vain.

Les trois auteurs ne seront connus des services français et allemands qu’à partir du démantèlement de la Résistance communiste à Brest, à l’automne 1942. Tous les trois seront arrêtés et fusillés pour actes de francs-tireurs, dont cet attentat du 14 février 1942.