CARIOU Pierre

Pierre Jean Nicolas Cariou est le fils d’une femme au foyer et d’un second maître de timonerie originaires du Finistère. La famille est de retour à Brest au début des années 1920, où son jeune frère Jean voit le jour en 1921. Deux ans plus tard, sans que l’on en connaisse la raison, Pierre Cariou est adopté comme pupille par la Nation.

Après le décès de sa grand-mère, il semble que Pierre Cariou s’installe chez elle, au 13 rue Coat ar Guéven à Brest. Il travaille comme charpentier sous l’occupation allemande. En février 1943, son père décède.

Sans que l’on sache pas quel truchement, ni à quelle période exacte, Pierre Cariou rejoint les Francs-tireurs et partisans (F.T.P).

À l’évacuation de la ville au début d’août 1944, Joseph Berger s’enferme à Brest avec son Groupe-franc Marc. Pierre Cariou fait partie de ce groupe pour mener une guérilla urbaine contre l’armée allemande. Agissant principalement de nuit, ce petit groupe harcèle sur ses lignes arrière l’occupant dans le centre ville de Brest. Le quartier général du groupe s’établit au 13 rue Coat ar Guéven, chez Pierre Cariou.

Mais quelques jours seulement après l’évacuation générale, le 18 août 1944, les Allemands parviennent à localiser les F.T.P et font quatre prisonniers : Marcel Cousquer, Pierre Gourlaouen, Alfred Jameau et Pierre Cariou. Mais ce dernier parvient à s’enfuit tandis que les trois autres sont abattus sur place dans la cour des Coopérateurs.

Nous ignorons la suite du parcours de Pierre Cariou, il semble néanmoins resté dans Brest assiégé. L’auteur Eugène Kerbaul lui prête d’avoir poursuivi le combat de manière isolé avant d’être touché par un éclat d’obus le 8 septembre 1944, au niveau de la place Keruscun. Transporté à l’hôpital Ponchelet, au 55 rue Jules Guesde, son décès ne peut qu’être constaté.

Nous cherchons à mettre un visage sur son histoire, si vous avez une photo de lui, n’hésitez pas à nous contacter.

Publiée le , par Gildas Priol, mise à jour

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Sources - Liens

  • Archives nationales d’Outre-Mer, registre d’état civil d’Alger (1918).
  • La Dépêche de Brest, édition du 17 septembre 1933.
  • Le Télégramme, édition du 23 décembre 1944.
  • KERBAUL Eugène, 1270 militants du Finistère (1918-1945), à compte d’auteur, Paris, 1985.
  • LE BRAS Joël, Résistance de "Brest-Est", travaux non publiés, 2007.
  • Service historique de la Défense de Vincennes, dossier d’homologation des faits de résistance (GR 16 P 106758) - Non consulté à ce jour.
  • Service historique de la Défense de Caen, dossier d’attribution de mention Mort pour la France (AC 21 P 38403) - Non consulté à ce jour.