Jean Vincent Goulven Jacob est l’aîné des cinq enfants d’un couple d’agriculteurs-meuniers établis à Kerizaouen en Plourin. Trop jeune pour être mobilisé à la déclaration de la Seconde Guerre mondiale, il reste travailler à la ferme familiale sous l’Occupation allemande.
En 1943, la famille Jacob héberge des réfractaires au Service du travail obligatoire (S.T.O) du secteur de Ploudalmézeau. Sans que l’on puisse préciser les identités, ni la temporalité, la ferme semble également offrir l’hospitalité des résistants recherchés par les services de sûreté allemands. À l’été 1944, la ferme cache du tabac, provenant de coup de mains de la Résistance locale et bientôt, elle est définie comme maquis de rassemblement pour les résistants de Plourin et Portsall, quand viendra l’heure des combats. En août 1944, plusieurs réfugiés Brestois semblent se réfugier également à la ferme durant le siège de la ville.
Si lors des combats son père reste à la ferme, en raison de son âge et pour s’occuper des réfugiés, Jean Jacob pour sa part rejoint les rangs des Forces françaises de l’intérieur (F.F.I). Quand la résistance cantonale de Ploudalmézeau se transforme en Bataillon F.F.I, Jean Jacob semble être affecté au groupe des agents de liaisons de l’État-major.
Composition du groupe d’agents de liaisons
– CRÉAU Marcel
– GONOT Maurice
– GONOT Pierre
– JACOB Jean
– KERBOUL Yves
– LEAUSTIC Jean
– MOREL Lucien
– QUIVORON Jean
– RIVIÈRE Pierre
– ROPARS Jean
– SALAUN Joseph
– VENEC Rémi
Avec cette unité, il contribue aux opérations militaires de la Libération du canton, puis de la poche allemande du Conquet, en août et septembre 1944.
Après-guerre, Jean Jacob reprend son travail à la ferme et épouse Marguerite Rioualen, le 2 septembre 1954 à Plourin et de cette union naîtront quatre enfants.